L'histoire :
La famille Bromure doit recevoir la visite de la famille du demi-frère du père d’Astrid, Hippolyte Cupcake. Un évènement aussi rare que contrariant pour Nicéphore Bromure, qui ne supporte pas son demi-frère, trop dépensier et peu talentueux. La preuve : il n’a jamais réussi à préserver le goût authentique des cookies dont la recette succulente avait été élaborée par leur mère. Résultat : les bénéfices de son entreprise Cookiecrok sont en chute libre. Astrid aimerait bien faire la connaissance de ces cousins qu’elle ne voit jamais. Ses parents commandent aussitôt une baby-sitter de luxe, une professionnelle certifiée. La revêche Madame Pied de Biche accepte, mais après avoir fait moult vérifications de conformité de la bonne tenue de la maison et de l’honorabilité de ses habitants. A l’heure dite, les Cupcake sonnent à la porte. Astrid découvre des jumeaux de son âge et un petit dernier encore en poussette. Malin, Hippolyte avait anticipé sur la location d’une baby-sitter pour Astrid et d’en profiter pour laisser ses gamins. Cette question est un premier prétexte de fâcherie entre les deux demi-frères. Pour jouer au grand prince, Hippolyte propose de payer par avance la baby-sitter… mais ce faisant, il renverse tout le contenu de son porte-monnaie sur le sol. Madame Pied de Biche, elle, démissionne sur le champ. Elle a déjà eu affaire avec les enfants Cupcake, qui ont lessivé toutes les baby-sitters de la région…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 7ème épisode, les lecteurs font connaissance avec une frange méconnue de la famille d’Astrid Bromure, petite fille de milliardaire dans la prospérité américaine des années 30. Comme à chaque fois, l’histoire se déroule entièrement au sein du manoir néo-victorien que le père a fait construire au sommet de son building, à la façon des Vaudevilles… mais évidemment sans histoires de tromperies et d’amants cachés. Cette fois, la problématique découle d’enfants turbulents, qu’une baby-sitter pourvue de supers-pouvoirs parvient plus ou moins à contenir, le temps d’une sortie restaurant entre adultes fâchés. Fabrice Parme maîtrise pleinement l’univers cossu et art nouveau qu’il a créé, un « système » complet qui passe par des personnages stylisés, une colorisation délavée, des cases majoritairement sans bordures, un découpage serré et vivifiant, un jeu de phylactères inventifs, une quête permanente de jeux de mots et d’astuces dans les dialogues. Pour autant, cet épisode semble s’appuyer sur un peu plus de facilités, il comporte peut-être un peu moins de fulgurances que d’habitude. Et même si le réalisme n’est pas un fondamental de la série, on se demande bien ce qu’apportent les supers-pouvoirs de la (seconde) baby-sitter dans la résolution de l’intrigue principale. Les inconditionnels retrouveront néanmoins tout le plaisir d’un Astrid Bromure classique.