L'histoire :
Freddy et son amie Nejma se rendent à l’école à pieds. Sur le chemin, ils passent sur une passerelle autoroutière sur laquelle ils aiment bien regarder des piétons fous furieux traverser sauvagement la route au risque de se faire écraser. Nejma est une fille avec un sacré caractère qui l’handicape beaucoup car personne ne l’aime. Les autres élèves la critiquent en permanence, ils la trouvent méchante, mal habillée, violente, grosse et nulle. Même les adultes de l’école ne l’aiment pas et ils attendent qu’une chose : qu’elle parte au collège. Freddy l’aime bien, d’abord parce qu’ils habitent le même immeuble puis aussi parce Nejma est une fille assez forte pour le protéger à l’école. Nejma et Freddy sont amis, même si celle-ci lui rackette tous les jours son quatre heure. Nejma vit avec sa mère dans un appartement, mais elle ne la voit pas souvent car elle travaille tard le soir. Dans la cour de l’école, Freddy raconte à Nejma le match de catch qu’il a vu à la télévision. Nejma ne connait pas le principe du catch. Freddy lui explique donc les règles du combat, mais surtout que c’est un faux-vrai combat. En effet, tout le spectacle est répété à l’avance comme un spectacle de danse et les catcheurs sont costumés et masqués. Ils portent aussi des surnoms. Ainsi, le bon catcheur s’appelle « Babyface » tandis que le méchant s’appelle « Heel »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Olivier Balez présente un récit librement inspiré du roman Babyfaces de Marie Desplechin, qui raconte le quotidien difficile de la jeune Nejma et la façon dont elle va affronter la vie au travers du sport pour s’en sortir. L’histoire se passe dans un quartier de banlieue dans lequel vivent Nejma et Freddy. Ils sont amis et habitent le même immeuble. Mais pour Freddy, Nejma est une amie à part, qui vit en solitaire et que personne n’aime. Balez concentre son récit sur cette jeune fille au quotidien difficile qui, de par son caractère fort, mais aussi la rencontre de bonnes âmes, va parvenir à trouver son chemin. Mais avant de trouver sa voie, elle va devoir affronter une situation injuste et cruelle dans laquelle elle se trouve malgré-elle mêlée. De fausses accusations et une mauvaise réputation sont à l’origine de cette situation qui peut avoir des conséquences dramatiques si rien n’est fait. Balez use d’un dessin au trait simple pour accompagner son histoire. Ce parti-pris graphique reste cela dit efficace. Cette fiction soulève de nombreuses questions notamment sur les a priori que développent les gens qui ne cherchent pas à essayer de connaître leurs prochains, mais aussi sur les conditions de vie difficile dans les banlieues. Avant tout, c’est l’espoir de s’en sortir qui ressort de ce récit et les opportunités qui existent pour tout le monde malgré les différences sociales et physiques.