L'histoire :
Bjorn et Gunnar ont été enrôlés de force dans l’armée du tyran Batachikan, le tyran coupeur des têtes, chef de horde Gol. Il est triste et mélancolique, il se sent impuissant. Petite lumière dans ce tableau sombre : il sauve une petite fille rousse, une sauvageonne que les Gols considèrent comme des démons et qu’ils exécutent. C’est une Bark Aguch. Bjorn décide de l’adopter, contre l’avis de son frère. Lavée et peignée, elle ressemble à toute petite fille. Batachikan, lui, convoque le Morphir car il est pressé par ses moines de mettre à mort la Bark Aguch. Mais il laisse un peu de temps à Bjorn car il faut partir en quête de Dari Bukha, son ennemi juré, qui pille ses terres et réussit toujours à s’enfuir. Orbei gardera et élèvera la petite fille alors que les hommes partiront à la chasse. La traque dure plusieurs jours, mais Dari Bukha, un petit gros qui ne paie pas de mine, est acculé. Il trône sur une montagne de cadavres lorsque Bjorn se présente devant lui. En quelques passes, le Morphir a perdu sa main droite, et ses esprits. Il se réveille à Kuech, sauvé par un compagnon qui lui a fait un garrot. Près de lui, une boîte contenant une magnifique main en argent, cadeau anonyme. Il apprend enfin que Dari Bukha s’est à nouveau enfui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dernier épisode de la saga de Bjorn le Morphir, ce septième tome est dans la veine du deuxième cycle. Le trait fin de Thomas Gilbert, ses couleurs chaleureuses donnent toujours une coloration féerique à l’ensemble. La narration est efficace, Gilbert possède un bon sens du rythme, avec des plans très cinématographiques. La collaboration avec Thomas Lavachery est excellente, qui lui laisse de belles plages de narration silencieuse, visuelle. Le scénario est bien adapté, et c’est plutôt compréhensible puisque Thomas Lavachery est l’auteur de la série de romans. Son héros est attachant. Il multiplie les erreurs, accumule les bourdes, mais reste porté sur son devoir, celui de trouver une armée et de délivrer son pays. Il fait ce qui lui semble bon, comme sauver cette petite fille ou résister à l’attraction sanguinaire du tyran Batachikan. Il a ses faiblesses, mais aussi ses forces, et notamment son courage et sa détermination. Les personnages secondaires sont intéressants, comme son frère, ou les nombreux guerriers mongols que les vikings auront croisés, sans compter le corbeau Hughinn et le Dragon Daphnir, personnages merveilleux s’il en est. La boucle est bouclée à la fin de ce tome, et la reconquête de Fizzland touche à sa fin. Le lecteur aura apprécié, notamment s’il est ado ; mais le lecteur ridé, chauve et bedonnant pourra apprécier aussi s’il a gardé son esprit clair et frais.