L'histoire :
Avril 1861. État de Géorgie, propriété de Tara. Ashley Wilkes s’apprête à célébrer ses fiançailles avec Mélanie Hamilton. En apprenant la nouvelle, Scarlett est dévastée, un déchirement intérieur la traverse. Ashley est amoureux d’elle, Scarlett en est sûre. Elle court voir son père pour s’assurer que la nouvelle qu'elle vient d'apprendre est fausse. Mais celui-ci lui annonce qu'il ne s'agit pas d'une rumeur, que tout cela est bien vrai. En même temps, pour lui, Scarlett ne serait pas forcément heureuse avec Ashley... et puis, il y a tant d’hommes dans les alentours qui pourraient faire son bonheur. Le soir, Ellen O'Hara, la mère de Scarlett, revient d'un voyage d'affaires et retrouve sa famille dans la joie et la bonne humeur. Mais il faut se coucher tôt car demain, c'est le jour de l'officialisation des fiançailles. Pour rien au monde, Scarlett ne veut manquer ce moment, histoire d'alimenter sa rancœur. Le lendemain, Charles Hamilton a beau essayer de lui changer les idées, en lui faisant une cour effrénée, en lui demandant même sa main, rien n'y fait. Mais ce jour-là, une personne éveille l'attention de Scarlett, un dénommé... Rhett Butler.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quel défi d'adapter le monument qu'est Autant en emporte le vent ! Ce roman-fleuve mythique de Margaret Mitchell paru en 1936 est devenu un film et il est entré dans la légende d'Hollywood en 1939. Tout le monde a vu ou au moins entendu parler de ce film signé Victor Fleming, avec Vivien Leigh et Clark Gable, récompensé de 8 Oscar. Passer après un tel monument du 7ème art n'était pas une chose aisée. Pourtant, Pierre Alary qui a déjà revisité Zorro avec son album Don Vega, ose relever le défi, attiré par l'idée de mettre en scène « les échanges savoureux de deux personnages charnières du roman. Scarlett O'Hara et Rhett Butler sont magnifiques de cynisme, de romantisme, d'arrogance, de mensonges, de vanité ». L'auteur s'empare de l'œuvre, éveillé par les faisceaux d'attaque dont il a été l'objet, pointé du doigt pour sa représentation de l'esclavagisme. Son adaptation est brillante, tant par ses textes incisifs fusant comme des balles, que par les joutes verbales délicieuses entre les deux protagonistes ou ses dessins enlevés et flamboyants. Tant et si bien qu'on se laisse littéralement embarquer et séduire par ce premier tome qui donne forcément envie de se replonger dans le film intemporel, histoire de reboucler la boucle.