L'histoire :
Volodia Ivanovitch, soldat de l’Armée du Tsar Nicolas II, a pris malgré lui la tête de la Révolution qui est en train d’éclater. Il est amoureux d’Ania, qui s’avère être la Princesse Anastasia. Mais, la jeune femme disparaît. Il la retrouve mais doit procéder à son exécution. Heureusement, une équipe armée composée entre autres du Major Sinclair (Intelligence Service) et du Capitaine Fischer (Abteilung) fait irruption et tue les militaires russes. Volodia prend une balle dans la jambe. L’équipe emmène tout le monde loin de la Villa Ipatiev, à Ekaterinebourg. Cette opération provoque la rage de Lénine. Il demande à ses lieutenants de lui rapporter la tête des Romanov. Volodia et les Romanov en fuite doivent semer leurs poursuivants. À Kazan (Région du Tatarstan), ils réussissent à semer une voiture qui les as pris en chasse. Malheureusement, la nuit venant, leur véhicule est dans l’obligation de s’arrêter car ils n’ont plus de carburant. Le groupe est obligé de finir le chemin à pied pour trouver refuge dans une ferme à proximité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jusque-là, Kamarades respectait dans les grandes lignes, l’histoire telle qu’elle est rédigée dans les manuels. Avec ce deuxième tome, Benoît Abtey et Jean-Baptiste Dusseaux développent leur propre version. Officiellement, la famille impériale russe Romanov a été assassinée le 11 juillet 1918, dans la Villa Ipaiev, à Ekaterinebourg. Ici, elle est sauvée par une opération menée conjointement par l’Angleterre et l’Allemagne. Les deux scénaristes tissent leur intrigue en injectant des personnages ayant réellement existé, comme Alexander Koltchak, le chef de l’armée anti-bolchévique, communément appelée l’Armée Blanche. Cette dernière combat les troupes bolchéviques, l’Armée Rouge. Comme un clin d’œil à l’histoire, un personnage inattendu s’occupe du maintien à résidence de la famille de Nicolas II. Alors que le précédent album posait les bases du récit et pouvait s’avérer fastidieux dans sa compréhension. Ce deuxième tome du triptyque maintient une cadence narrative infernale avec la fuite de la famille Romanov. Le dessin de Mayalen Goust, agrémenté de couleurs élégantes, gagne en efficacité. Nul doute que la suite devrait être encore meilleure. Son trait prend une dimension plus dynamique (cf. la scène de fusillade dans le train). On ne s’ennuie pas une seconde, l’action prenant le pas sur la dimension sentimentale de l’histoire. Vite la suite !