L'histoire :
Après son arrivée à New York, aidée par sa beauté naturelle, Emily trouve un petit travail comme danseuse de revue. Sous le charme, le metteur en scène met de coté son mauvais caractère pour starifier celle qui va faire fondre le cœur des New-Yorkais. A quelques pas de la salle de répétition, l’indien, l’ange gardien d’Emily, fait des emplettes chez le chapelier dont la fille est tombée sous le charme de ce « sang mêlé ». Comme la grande pomme n’est pas si gigantesque en 1900, les agents de la Pinkerton se trouvent dans le magasin de tailleur juste à côté, en train de faire ajuster leur costume citadin. Heureusement, les deux fins limiers de la Pinkerton ne savent pas que la Venin est à portée de main. Après de nombreuses répétitions, le soir de la première est arrivé. Toute la crème de New-York est présente pour assister à ce nouveau spectacle. Le casino théâtre affiche complet et Charles Dana ainsi que Stanley Whitman, la nouvelle cible de la Venin, s’installent dans la salle aux meilleures places. Trouvant le spectacle un tantinet fleur bleue, le cœur des deux hommes s’arrête lorsqu’Emily entre en scène. Ils sont sous le charme. A la fin de la représentation, ils insistent pour rencontrer la belle. Le plan d’Emily marche à merveille, elle se rapproche de sa cible. Cependant, lors des différentes rencontres, elle tombe sous le charme de Stanley. Le liquider n’est vraisemblablement plus la meilleure solution.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le quatrième et avant dernier album de la série la Venin dirigé à merveille par Laurent Astier, nous livre une grande partie de l’intrigue de fond. Reste une grande question concernant la dernière cible dont le rôle est extrêmement ambigu. Astier nous tient en haleine avec la vengeance d’Emily qui s’en prend aux bourreaux de sa mère. Cependant, depuis la révélation du précédent opus sur le fait que Felicity, la mère d’Emily, soit en vie, l’objectif de la Venin a changé. Emily cherche des explications et surtout le lieu où se trouve sa mère. Elle se rapproche donc de Stanley Whitman, jusqu’à avoir des sentiments pour lui. Le personnage d’Emily est très intéressant, car depuis la fameuse nuit où elle s’est enfuie de la cérémonie macabre, elle n’a vécu que pour la vengeance. Elle a appris à monter à cheval, tirer et tuer pour venger la mort de sa mère. Ainsi, avec la révélation, elle est perdue et cherche des réponses sur une mère qui n’a jamais été là pour elle ; et surtout qui n‘a jamais cherché à la retrouver. De plus, l'auteur prend un malin plaisir à faire réapparaitre des personnages secondaires féminins rencontrés dans les opus précédents. Autour de la Venin, ce petit groupe de femmes l’épaule et l’aide à avancer dans sa quête, à l’instar de la série western Godless de Scott Frank où les femmes font la loi. De nombreux thèmes sont abordés comme, entre autres, la vengeance, la haine, l’amour, l’intégration des minorités, l’homosexualité, l’abandon. En ce qui concerne l’environnement graphique, comme les précédents tomes, Laurent Astier nous met une claque visuelle. L’ensemble est très beau, que ce soit les personnages ou les paysages. Cet avant-dernier tome très réussi ne déroge pas à la qualité de la série. En se basant sur le rythme des sorties précédentes, le rendez-vous avec l’ultime album est pris pour fin d’année ou début d’année prochaine.