L'histoire :
Septembre 1900, sur les routes de l’Alabama, Emilie est accompagnée de Claire, une jeune orpheline victime des perversions du révérend Coyle. La nuit venant de tomber, les deux femmes sont sur le point de s’arrêter lorsqu’un cri déchire la nuit. Sans hésiter, Emilie saute du chariot, le colt à la main. Arrivée en haut du monticule abrité dans la pénombre, elle est spectatrice de l’exécution d’un afro-américain sous les yeux suppliant de sa femme. Les bourreaux sont dissimulés derrière une cagoule blanche. Au moment où l’un des hommes met le feu à la maison, Emilie, aidée de Claire, tirent sur les hommes. Surpris, ces derniers se replient non sans se faire blesser. Une fois que les assaillant ont déguerpi, Emilie rejoint la femme à genou au sol, qui vient de perdre son mari et sa maison. Emilie lui propose de prendre la route avec elles. Les jeunes femmes se rendent à Oil Town, un petit hameau où le pétrole coule à flot. Emilie doit rejoindre l’école car elle a trouvé un travail comme maîtresse. La destination n’est pas choisie au hasard. Oil town est dirigé par Drake, un despote local qui faisait partie des hommes qui, pour Emilie, sont responsables de la mort de sa mère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce nouvel opus, Emilie se dirige vers sa nouvelle victime. Le troisième tome de La Venin commence avec une rencontre fortuite avec la société secrète du Klan. Après le dernier Lucky Luke (Dans le coton), c’est à Emilie de se frotter au Ku Klux Klan. De nouveau, la jeune femme ajoute à sa liste de poursuivants une ennemie redoutable. Après la fille du gouverneur qui a mis sa tête à prix, l’agence Pinkerton, le Klan se lance aux trousses de la jeune femme, sans parler des coyotes aux foies jaunes appâtés par la mise à prix. Comme dans le Lucky Luke, le scénario reste très factuel concernant le KKK. D’ailleurs, ils n’ont pas une grande place dans l’intrigue principale. Heureusement, la jeune femme peut compter sur le fameux mystérieux indien qui se dévoile un peu plus dans cet album. Laurent Astier fait un grand pas dans l’intrigue principale. Ce nouveau tome n’est pas avare en révélations et de nombreux lecteurs seront surpris de ce qu'ils apprendront dans cet opus. Le scénario est mené avec beaucoup d’entrain et le suspens monte d’un cran. Car avec ses différentes exécutions, La Venin n’arrive pas incognito dans le fief de Oil Town. Au niveau du dessin, Laurent Astier nous offre une virée de la boue des derricks de l’Ouest jusqu’aux riches villes de l’Est. Dans un style semi-réaliste, Laurent Astier éblouira le lecteur de sa parfaite maîtrise du détail. Les planches sont réellement superbes et l’immersion est garantie. Ce nouvel opus est dans la même veine que les précédents, pour le plus grand plaisir des amateurs de la série.