L'histoire :
C’est le mois d’octobre. Aurore décide de se lancer dans l’écriture d’un journal intime, même si elle juge qu’il ne se passe pas grand-chose dans sa vie. D’après la jeune fille, sa vie est moins passionnante que celle du rat-taupe qui vit sur les plateaux d’Abyssinie. Elle a deux sœurs (une grande prénommée Jessica et une petite qui s’appelle Sophie), des parents un peu vieux jeu. Pourtant, il s’en passe des choses. Notamment, Jessica annonce à ses parents qu’elle va se faire un piercing à la langue. C’est la catastrophe. Ses parents sont furax, d’autant plus que c’est la grand-mère qui emmène Jessica chez le perceur ! De son côté, Aurore va voir sa meilleure amie Lola, qui se demande si elle n’est pas lesbienne, car elle trouve tous les garçons affreux. Aurore craque quant à elle pour le fils de la nouvelle petite amie du père de Lola (ouf !) Il est beau, sublime même. Il s'appelle Marceau. Et comme un symbole, Lola se met à récolter de très bonnes notes en classe, loin des mauvaises notes qu'elle collectionnait. En plus, Lola l'a invitée au cinéma et Marceau sera de la partie... Chouette, non ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À l’origine, Le journal d’Aurore est une série de romans écrits par Marie Desplechin, parus en 2006 et 2007 chez l’École des Loisirs. Comme on n’est jamais aussi bien servie que par soi-même, l’auteur s’occupe elle-même de la transposition en bandes dessinées chez Rue de Sèvres, le département BD de l'École des Loisirs. Un premier projet d’adaptation était auparavant tombé à l’eau. Mais Marie Desplechin, comme son éditeur, persistent. Ils cherchent une fille au dessin dynamique, qui aime dessiner les corps. En découvrant l’album Milady de Winter, elle est conquise par le trait fin et subtil d’Agnès Maupré. L’aventure commence de la plus belle des façons, tant le duo d’auteurs semble complémentaire. Marie Desplechin a recentré sa narration sur l’essentiel, n’hésitant pas à utiliser la technique de la voix off pour raconter les sentiments intérieurs d’Aurore. Pour donner plus de rythme au récit, elle place des dialogues savoureux. Maupré accompagne véritablement l’histoire avec son graphisme frais et plein de vie. Parfait pour donner vie à cette chronique adolescente pas piquée des vers, où l’éveil à l’amour, les expériences en tous genres et la recherche de soi-même est omniprésente.