L'histoire :
Après la découverte de l’Ether et la conquête de Mars par les prussiens, les autres grandes nations d’Europe se lancent aussi dans la conquête de nouvelles colonies sur d’autres planètes du système solaire. Ainsi, après un « gentlemen’s agreement », selon l’expression des britanniques, l’Empire français et la couronne d’Angleterre se partagent Vénus. Cette planète au climat difficile demande beaucoup d’efforts aux protagonistes désireux de s’y établir. En effet, seule la calotte polaire peut être habitée. Le continent arctique abrite une faune et une flore dignes de l’ère antédiluvienne. C’est pourquoi l’empereur Napoléon III a nommé le duc de Chouvigny gouverneur de la colonie en charge de bâtir une cité digne de son rang, la Nouvelle-Cythère. Pour ce faire, il quitte la France à bord de son dirigeable spatial, « l’Excelsior », en emmenant avec lui la comédienne Hélène Martin, dont il est tombé sous le charme à l’opéra ; et il espère conquérir son cœur une fois sur Vénus. Cependant, c’est une toute autre affaire qui oblige Hélène à partir pour cette nouvelle colonie française. En effet, elle espère ardemment retrouver son fiancé Aurélien, exilé au bagne sur cette contrée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Galvanisé par le succès de la série fantastique d’Alex Alice, Le Château des étoiles, il n’en fallait pas moins aux auteurs Alain Ayroles et Etienne Jung pour imaginer une série parallèle directement inspirée de cet univers surprenant, un XIXème siècle à l’ambiance fortement vernienne. Ainsi, Les Chimères de Vénus annoncent une aventure sur la planète... Vénus, une planète hostile que se partagent les britanniques et les français, peuplée de dinosaures antédiluviens. Ayroles construit son récit sur une grande aventure d’exploration d’une planète finalement bien mystérieuse, mais aussi sur une histoire de cœur. La belle Hélène use de ses charmes sur le duc de Chouvigny, afin qu’il l’emmène sur Vénus dans le seul but de retrouver son fiancé perdu. Hélas, tout n’est pas rose sur cette planète hostile. Sa jungle dangereuse et son océan furieux cachent certainement un autre mystère, bien plus surprenant, qui vont mettre à mal tous ceux qui s’y aventurent. Etienne Jung propose quant à lui un dessin simplement impeccable, parfaitement dans l’ambiance de ce récit fantastique. L’impression de voyager dans un dessin animé se fait presque sentir. Les influences graphiques sont certes nombreuses, chacun pourra y trouver une inspiration d’un roman, d’un film ou d’un dessin animé, mais le résultat est là. On se laisse embarquer dans ce périple spatial sans pouvoir en sortir. Une épopée réussie au suspens bien pesé, qui ne réclame qu'une suite, vite !