L'histoire :
Sarah Bernhardt est en pleine répétition quand elle reçoit un courrier de Paisiello. Elle s’empresse de le lire à haute voix quand Alice se fait blesser par une poutre qui s’est décrochée. Le lendemain, elle retrouve le Professeur Pipolet en compagnie de Martial. Elle lui demande de trouver une remplaçante à Alice, suite à l’incident de la veille, sachant que ses représentations de la Tosca commencent incessamment sous peu. Elle souhaite aussi que Pipolet et ses amis du Cabaret des Ombres assurent sa protection. En effet, l’actrice a reçu une lettre de menaces lui prédisant une mort certaine la prochaine fois qu’elle montera sur les planches. Sarah Bernhardt ne veut pas céder au chantage et ne souhaite pas faire appel à la police pour éviter que la presse n’en fasse ses choux gras. Après une rapide analyse de la situation, Pipolet propose à Pétronille de prendre la place d’Alice et d’intégrer de facto la troupe de Sarah Bernhardt. Il invite aussi Félix, Eustache et Évariste à veiller à la sécurité de Sarah Bernhardt. Pour les aider, il a apporté quelques innovations à leurs équipements respectifs… Les Spectaculaires sont fins prêts à relever le défi !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On prend les mêmes et on recommence ! Régis Hautière, Arnaud Poitevin et Christophe Bouchard avaient placé la barre haute avec le Cabaret des Ombres. Ce tome 2 est encore meilleur avec, en prime, un personnage central de renom : la grande Sarah Bernhardt, reine du théâtre du Tout-Paris. Loin de proposer une comédie policière classique, Régis Hautière pond ici l’un de ses meilleurs scénarios. Il développe son récit en distillant des anecdotes croustillantes (selon la légende, Sarah Bernhardt dormait dans un cercueil capitonné) et en s’amusant, entre autres, du clivage province / Paris, qui résonne encore aujourd’hui. Sans jouer les spoilers, son final est un clin d’œil aux fameux whodunit du début XXème (dont Alfred Hitchcock usait avec délectation). Et si vous ajoutez à cela des jeux de mots bien sentis, comme la Mante à l’eau, vous obtenez une histoire à mourir de rire, truffée de références diverses et variées ! Arnaud Poitevin emboîte le pas de son compère avec un trait vif et plein d’entrain, enchanté par les couleurs chatoyantes de Christophe Bouchard. C’est un véritable festival graphique, drôle à souhaits, qui virevolte, comme les gadgets de Pipolet (à la Q de James Bond). Un album Spectaculaire, dans tous les sens du terme !