L'histoire :
1910, la Capitale est victime d'une crue qualifiée de centennale. Le directeur de la Prison de Paris met en œuvre des actions de pompage afin de sauver les prisonniers qui doivent être transférés, sur ordre du préfet Lépine. Une fois que le niveau d'eau est ramené à un niveau acceptable, les matons Plantier et Duvernet constatent que les prisonniers se sont fait la belle ! Mais surprise : après examen, des cellules sont vides et les prisonniers se sont fait la belle, laissant derrière eux un M sur les murs ! Le préfet Lépine convoque derechef le professeur Pipolet pour lui exposer la situation délicate à laquelle il doit faire face : depuis que le mystérieux a libéré quatre scélérats, les vols et cambriolages s'enchaînent. Lundi dernier, la bande de malfrats a fait main-basse sur des pièces d'orfèvrerie d'une valeur inestimable au Musée de Cluny. Mais le préfet a eu vent via Sarah Bernhardt d'une équipe de professionnels capables de prouesses : les Spectaculaires vont devoir mettre leurs talents au service de la République !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette nouvelle aventure, Régis Hautière et Arnaud Poitevin s'en donnent à cœur joie et prouvent que l'on peut maintenir un cap d'excellence malgré le temps qui passe ! Les textes sont ciselés au cordeau (les gadgets de Pipoleg dignes de Q dans James Bond sont l’objet de joutes verbales tranchantes), jouant sur des ressorts comiques qui fonctionnent toujours parfaitement ! Ah, le fameux comique de répétition sur la signification du M : le Marsouin devient Maraudeur, Mollusque ou encore Machin, ce qui a le don de le mettre en rogne ! Et que dire du trouble jeté quand Pétronille prend les rênes de l'enquête devant les manquements de tous ces hommes ! Une femme dans la police et puis quoi encore ? À une époque où les suffragettes n'ont pas encore réveillé les consciences, cela à tout son sens. Les Spectaculaires font rire mais pas seulement, grâce à une double lecture intelligente. Le facétieux Arnaud Poitevin montre une nouvelle fois son talent certain pour le dessin. Comme dans les vrais Astérix d'antan, il n'hésite pas à croquer des personnalités qui font partie de son bestiaire de références. Pêle-mêle : Jean Rochefort, Louis de Funès, Jacques François, Raymond Devos et d'autres passent sous son crayon affûté et les couleurs bienvenues de Christophe Bouchard. Un grand coup de chapeau à ce duo d'auteurs qui a su créer une série pleine de rebondissements et qui n'a pas fini de nous divertir ! Vivement la suite...