L'histoire :
Le Dragon Noir Xi Qon a répandu sa fureur sur Shanghaï. Yin a survécu, mais l'officier et son grand-père ont disparu. Guang Xìnshi, le Dragon d'Or est inconscient. La créature maléfique interpelle la jeune Yin, qui ne se défausse pas, prête à l'affronter. Mais dans un souffle incandescent, elle meurt. Heureusement, il ne s'agissait là que d'un cauchemar. Yin se réveille dans les bras de son grand-père et raconte son horrible songe, sous les yeux ébahis des villageois. Hélas, ce n'était pas un cauchemar. Le Dragon Noir est effectivement venu réclamer sa souveraineté. Il est en train d'affronter l'armée impériale chinoise qui parvient jusque-là à faire front. Mais pour combien de temps ? Le Dragon Noir risque bien de remonter le fleuve jusqu'à Wuhan. Puis, de son souffle ardent, il asséchera toutes les terres entre le YangTsé et le Huang He. Alors, il n'aura plus de résistance et tout espoir sera perdu. Si Xi Gong prend possession de l'empire du Milieu, aucune force de ce monde ne pourra plus l'arrêter. Face au propos du militaire, Guang Xìnshi est forcé d'acquiescer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet ultime tome de Yin et le Dragon se termine en apothéose, grâce, il est vrai, à la touche narrative de Richard Marazano et à la verve graphique de Xu Yao, diplômé de la Beijing Film Academy. Pour sa première BD en France, le dessinateur chinois montre toute l'étendue de son talent avec un trait délicat et subtil, dans une ambiance de fin du monde saisissante. il parvient à instaurer un climat très immersif entre des décors travaillés, des cadrages prenants et des personnages bien campés. La réussite de ce triptyque réside aussi dans la qualité du scénario de Richard Marazano, vieux briscard du récit. Il ne s'agit pas là d'une simple histoire pour enfants. Elle possède une double lecture bienvenue dans cette fable pleine de sens. Le Dragon Noir n'est, ni plus ni moins, que l'excroissance de la médiocrité humaine, qui passe son temps à faire la guerre, en oubliant l'essentiel : la paix universelle. Les éditions Rue de Sèvres montrent une nouvelle fois leur capacité à créer des histoires fortes, avec une vraie densité.