L'histoire :
La tribu viking commandée par le jarl Harek revient toute guillerette en drakkar vers son village Lagarvik, après une campagne de pillage réussie. Mais quand ils arrivent au crépuscule à proximité de leur rivage, une odeur de mort se dégage d’une étrange brume. Ils découvrent alors leur village saccagé, les corps de leurs femmes et de leurs proches éventrés, comme si une bête s’était acharnée sur eux. L’un d’eux aperçoit soudain en hauteur une créature, cause probable de ce carnage. Mais trop tard : ce qui ressemble à un zombie griffu bondit comme l’éclair et arrache la tête d’un viking. Les autres ont toutes les peines du monde à le maîtriser en le transperçant de lances et en le plaquant au sol, tant ses coups sont rapides et sa force herculéenne. Finalement, c’est Astrid, la femme d’Harek qui surgit d’un bâtiment et tranche la tête de la créature, le seul moyen d’en venir à bout. Elle révèle ainsi qu’elle et d’autres sont des rescapés de l’attaque. Elle révèle aussi que ses deux enfants et ses trois neveux ont été enlevés par les « Draugars », des guerriers non-morts revenus des enfers, qui semblent avoir une dent contre la lignée de Harek en particulier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2013, les frangins Sierra – Sergio au scénar et Alex au dessin – avaient livré un premier tome de Yokai, un thriller satanique bien musclé… avant que leur éditeur 12bis ne fasse faillite. Ouille, coup dur. Echaudés par cette première expérience frustrante, ils récidivent néanmoins aujourd’hui en passant par le financement participatif (crowdfunding) de Sandawe, pour une saga viking largement imprégnée de fantastique. En effet, ici, le contexte n’est pas exactement historique… il tire plus volontiers ses influences de la vaste mythologie scandinave. Les Sierra revendiquent avoir pioché leur inspiration du côté de séries TV (Vikings, Game of Thrones), de romans cultes (l’incontournable trilogie de Tolkien), de films (Beowulf, le Treizième guerrier…), de BD (Thorgal, Conan…) et pour l’esthétique de leurs créatures venues d’outre-enfers, les Draugars, de jeux vidéo comme The Elder Scrolls. En résulte un épisode pilote plein de testostérone et de viscères qui giclent, mettant en scène des viking sanguinaires qui traquent des créatures infernales, à travers de jolis décors crépusculaires majoritairement parcourus de brumes méphitiques et ponctués de symboles morbides. Dans le registre de l’heroïc-fantasy d’obédience scandinave, rien de révolutionnaire… mais la narration est efficace. Notamment, à travers la griffe artistique semi-réaliste particulièrement aboutie d’Alex Sierra, les créatures parfaitement mixées entre zombies, vampires et loups garous, se dévoilent tout à fait frissonnantes lors des séquences de combats ultra dynamiques. A suivre dans un second et dernier volet à venir (clôture du financement : 1er février 2018 !)…