L'histoire :
Le sergent Outburst relate au général Grant les derniers événements qu’ont vécu les Frontier Force, une troupe d’élite des White States of America (WSA) chargés de conquérir l’ouest. En sauvant des êtres humains en plein trafic d’esclaves, les Frontier Force ont dû faire face aux winnocs et aux wendigos, de terrifiantes créatures vivant dans le Hell West. Or pendant le combat, Outburst et ses hommes ont fini par se retrouver face au Tinglit, un dieu wendigo aussi immense que puissant et monstrueux. Insensible aux armes de ses adversaires, Tinglit a bien failli éliminer tout le monde. Heureusement, Tom Little, l’acolyte indien d’Outburst, est intervenu en utilisant ses dons chamaniques pour se changer en créature-loup du nom de Myeengun, avant d’éliminer la menace et de disparaître avec elle. Outburst vient à peine de finir son rapport, qu’il souhaite déjà repartir à la recherche des esclaves que son unité et surtout Tom Little ont sauvé. Ces derniers se sont en effet enfuis durant la bataille et tout laisse à penser qu’ils errent à la recherche d’un abri. Cependant, après l’échec qu’a subi la troupe des Frontier Force, Grant refuse la requête du sergent et le suspend provisoirement de toute mission. Le général ordonne tout de même au colonel Custer d’enquêter sur cette histoire d’esclaves, en commençant par une visite au camp de peaux-rouges qui serait peut-être à la tête du trafic…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura fallu attendre quatre ans pour que le second et dernier tome de la série Hell West (au départ la série devait en compter trois) soit financé et édité. Pour nous remercier de notre patience, les auteurs proposent dès l’ouverture une grande bataille : les Frontier Force et Tom Little face à un monstre puissant et inarrêtable du nom de Tinglit. Une fois cette menace stoppée, on suit les agissements de Outburst, de Custer, de Tom Little ou encore de Cody, au cœur de nombreux événements rythmés par des alliances, des complots ou encore des retournements inattendus. Bref l’album est extrêmement riche. Et si on s’y perd parfois, le scénariste Thierry Lamy réussit toujours à nous récupérer à un moment ou un autre pour finalement offrir un final parfaitement compréhensible. Côté dessin, Frédéric Vervisch laisse tomber l’aplat du premier tome pour proposer un travail en lavis infographique, qui donne une efficacité nouvelle au visuel de la série. Au final, cette série mêle de manière originale personnages imaginaires et historiques au sein d’un western imbibé de fantastique, avec les incarnations chamaniques et les créatures démoniaques vivant à l’ouest. Elle ne déçoit pas un seul instant et pourrait même donner des idées à de futurs récits de cow-boys…