L'histoire :
Dans le quartier du Marais, Françoise d'Aubigné a convié ses amis à une petite réception. Elle leur présente l'inventeur Jacques de Valicanson qui vient tout juste d'inventer le « turc mécanique », un automate capable de battre quiconque aux échecs, sans la moindre aide humaine. Le Cardinal de Retz accepte de se prêter au jeu et s'installe face à la machine. L'inventeur remonte le mécanisme de son automate et ce dernier triomphe en effet du Cardinal. Le soir même, l'inventeur est suivi par un homme mystérieux qui voit en l'automate un bon moyen de discréditer Nicolas Fouquet, le surintendant des finances, aux yeux de Louis XIV. Le lendemain soir, un étrange personnage masqué s'introduit dans le château de Vincennes et élimine le Cardinal Jules Mazarin. Avant de partir, le meurtrier dérobe une tablette d'émeraude à laquelle il manque un morceau. Quelques mois plus tard, au château de Vaux-le-Vicomte, Fouquet dévoile la surprise qu'il a concocté pour le Roi : le « Turc mécanique » ! Louis XIV accepte de jouer contre l'automate, mais au cours de la partie, le Roi découvre que son adversaire n'a rien de mécanique. En effet, ce dernier fonctionne grâce au talent d'un nain caché sous la table. En colère, Louis XIV fait emprisonner l'inventeur et le nain, qui n'est autre que son fils. Condamné à mort, Jacques propose alors d'offrir sa toute dernière invention au Roi : un homme-machine, invincible, qui aura l'unique ambition d'assurer sa protection...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatrième projet a être financé par les internautes via le système participatif de Sandawe, Le chevalier mécanique se déroule sous Louis XIV. Dans ce contexte, un mystérieux groupuscule tente de mettre prématurément fin au règne du Roi de France en mettant la main sur une tablette d'émeraude. De son côté, Louis XIV se voit proposer un chevalier mi-homme mi-automate, quasi invincible, pour protéger ses intérêts. Le récit tarde à démarrer, se contentant au départ de plusieurs séquences avant de vraiment dévoiler l'intrigue. Néanmoins, la lecture reste divertissante. Le scénariste Cédric Mainil, dont il s'agit de la première BD, met en scène des conspirations et des intrigues qui se révèlent avec parcimonie. D'un côté, on sent que l'auteur en garde sous le pied pour les prochains albums ; de l'autre, cela nous permet de nous concentrer pleinement sur la création du chevalier mécanique et sur la personnalité de l'être humain qui deviendra cette machine de guerre. Ainsi, le scénariste réussit à créer un récit de cape et d'épées évoluant dans un contexte historique crédible. Après avoir notamment fait plusieurs albums sur la croisade albigeoise, le dessinateur Mor s'attaque quant à lui au XVIIème siècle. Ses graphismes sont classiques mais plaisant, car ils collent plutôt pas mal au registre de cape et d'épées. Notez enfin que le tome 2 de cette trilogie a d'ores et déjà été financé à 100% et que sa sortie est déjà prévue pour le mois d'octobre 2012...