L'histoire :
Dans une ville portuaire, Ambrine, une jolie jeune fille, offre une assiette de poulpes à un enfant qui mendie. Bien qu’affamé, ce dernier se plaint de ce met caoutchouteux sans goût. Elle lui explique alors que selon une légende, les océans auraient jadis été remplis de poissons succulents et pas uniquement de poulpes, mais qu’une malédiction aurait entraîné leur disparition. La conversation est cependant interrompue par deux pirates sortant de l’auberge à toutes jambes suivis de près par deux hommes qui viennent de se faire voler leur carte au trésor. La jeune fille, qui rêve depuis toujours de devenir pirate et de parcourir les mers, décide de suivre les quatre hommes à la trace. Les deux voleurs sèment facilement leurs poursuivants, sauf la jeune fille qui a remarqué qu’ils s’étaient réfugiés dans une bibliothèque. Discrètement, elle reste à l’extérieur pour tout observer et voit le reste de l’équipage rejoindre les deux autres et parler d’une quête vers un fabuleux trésor. À ces mots, le sang d’Ambrine ne fait qu’un tour ! Il faut absolument qu’elle trouve le moyen d’intégrer l’équipage de la « Belle poulpe » pour vivre sa toute première chasse au trésor ! Pour ce faire, Ambrine compte profiter de la hâte des pirates pour leur subtiliser la carte, élément indispensable à leur périple…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Financé par le système participatif désormais bien connu des éditions Sandawe, Pyraths est une aventure complètement déjantée imaginée par un trio exclusivement féminin composé de Katia Even (scénario), Licinia Tozzi (dessin) et Francesca Pesci (couleurs). Dans un univers où les mers et les océans subissent une malédiction, on suit les pérégrinations d’une équipe de pirates aussi barjos que stupides avec, parmi eux, une jeune fille qui l’est juste un peu moins. Mélangeant tous les classiques des aventures de piraterie avec des références parodiques à des œuvres comme Pirates des caraïbes ou encore La petite sirène, le scénario se veut aussi drôle que timbré. Si l’idée est bonne, force est de constater qu’on a du mal à s’accrocher à l’histoire tant elle part dans tous les sens. Jeu de mots foireux, rebondissements, action, humour, dialogues loufoque, tout y est... mais de manière peut-être un peu excessive, surtout dans la première partie de l’album. La seconde partie, quant à elle, se veut moins remuante et donc plus agréable et plaisante à lire. Au niveau des dessins, l’illustratrice propose un trait moins girly que dans son album Sasha fashion couture mais qui n’a absolument rien perdu de son dynamisme. Seuls les plans larges se montrent plus perfectibles au niveau des personnages. Un sympathique album qui aurait gagné en efficacité à être un peu plus léger en calembours, plaisanteries et autres délires...
