L'histoire :
Avril 1961, au large du Golfe du Mexique. Sara est enfin tirée d’affaires. Joe Vetriani a pu mettre la main sur celle qui avait tué Lemount et surtout fait les poches de son associé. En effet, une bonne partie du fric piqué ce jour-là, c’était un peu le sien ! C’est Doree qui paye l’addition. Elle avait tout fait pour accuser à tort Sara Lone. Bien mal lui en a pris, car maintenant, elle fait corps (et âme) avec le béton… Désormais, Sara Lone a repris les rênes de la pêcherie Carruthers & Co, à la surprise générale. Elle dirige le bateau de son père Pinky Princess avec, à son bord, deux nouvelles recrues pour remplacer son père et Jobart, victimes de meurtres. Elle a choisi de continuer l’activité de pêche de son paternel tout en cherchant l’épave du galion espagnol. Sur la terre ferme, elle doit faire face à la menace des syndicats de pêcheurs. Leroy Chapman, le patron du syndicat, lui met la pression. Une femme qui fait un boulot d’hommes, c’est mal vu dans le coin. Et en plus, si elle emploie des noirs (Caleb, Josueh et les autres) à la place de gens du coin, c’est le pompon ! Mais ce qui amène surtout Chapman, c’est la reconnaissance de dettes signée par son paternel. Dans 30 jours, si elle ne rembourse pas, la Carruthers ne sera plus à elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, Sara Lone continue de nous étonner. Cette série lancée par Sandawe, l’éditeur BD en mode crowdfunding, continue sur la lancée d’un premier tome accrocheur. Délestée de ses problèmes avec la mafia, la belle rouquine doit faire face à un ennemi tout aussi coriace : Chapman, le chef du syndicat des pêcheurs locaux et membre actif du Ku Klux Klan. Sous son apparence angélique, Sara Lone s’avère être une femme qui ne se laisse pas faire. Erik Arnoux joue avec les codes du polar noir et distille des intrigues sous-jacentes qui prendront de l’ampleur dans les prochains tomes. On apprend notamment, par exemple, que Sara Lone est suivie de près par les services secrets et que le trésor recherché possède une dimension mystique... sans en savoir plus. Ce scénario bien ficelé bénéficie d’une dimension graphique de haut vol. L’espagnol David Morancho, illustrateur et storyboarder dans la publicité, réalise un sans-faute qui force l’admiration, avec un dessin efficace et détaillé. Il passe en un tour de main des caravelles espagnoles aux bateaux de pêche sixties ! Quand on pense que cette série est passé par le financement participatif... Un joli loupé pour les grandes maisons d’édition franco-belge !