L'histoire :
Il y a 200 ans, les terres d’Alkyll étaient plongées dans les ténèbres et la peur. Stéaras régnait en maiîre du mal absolu. Afin d’assoir encore son pouvoir, il commanda à son alchimiste une armée de soldats impitoyables. A cette époque, ils sont un peu jeunes, certes, mais seront prêts à dominer le monde… dans une trentaine d’années. Tous seront des guerriers sanguinaires avec des crocs acérés, de la bave collante et aucune émotion. Tous… sauf un ! Anomalie ou erreur de manipulation? Il est gentil, c’est plus fort que lui. Face à cette situation, la consigne du maître est donc simple : couic ! L’alchimiste se résigne à prélever le monstre poupon trop gentil. Il le confie dans un panier à Brux pour qu’il s’en débarrasse… sans se laisser attendrir bien sûr. Bah, il peut partir tranquille, il n’est pas du style « brute au grand cœur », le Brux. Et ce n’est pas ce mignon regard si plein de vie qui va le faire plier… quoique. Plus tard, en passant dans la ruelle qui longe la tour noire, une grosse femme remarque un panier au contenu gluant. Elle s’en empare malgré les protestations de son mari. Finalement conquis tous deux par ce petit être tout collant, ils lui cherchent déjà un prénom… ce sera Slurp, évidemment !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cinquième tome des aventures de L’Apprenti Seigneur des Ténèbres, AST aventures baveuses est encore une fois une réussite. Le dessin de Morin et la Verve de Ced composent un album où l’humour domine dans les péripéties que rencontre cette petite bande qui n’attend pourtant que de terroriser les autres. Cette fois, ils devront faire face à de vrais méchants qui menacent Bourgville et le reste du monde. Ce sera aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur notre héros qui n’en finit pas de cumuler les marques de bonté manifeste, à l’image de Slurp, en quelque sorte. Slurp qui joue un rôle prépondérant dans ce nouveau chapitre. La coopération des auteurs est à la hauteur de l’amitié qui unit la bande de héros. La cohésion très réaliste de ces personnages fictifs délivre des messages forts, très bien cachés parmi la foultitude de blagounettes. « On ne peut aller contre sa nature »; « la fidélité en amitié est la clef »; ou encore « il faut savoir ravaler sa fierté pour l’intérêt du groupe ». Autant de bons sentiments pas gnangnan pour autant, qui peuvent faire leur chemin dans l’esprit des jeunes lecteurs, comme dans celui des adultes… à qui ça ne ferait pas de mal d’ailleurs.
