L'histoire :
La famille d'Antoine a pris ses quartiers d'été au sein d'une sorte de vieux manoir en pleine campagne. En attendant l'arrivée de la famille amie, les Lacoste, Antoine montre à son petit frère Anatole la cabane qu'il a construite eux ans plus tôt avec son grand frère Guillaume, dans le vieux cèdre du jardin. Mais ça, c’était avant. Anatole n’est pas content, car Antoine va jouer avec Bruno et lui va être tout seul. On verra en temps voulu. Il faut quand même aller dire bonjour aux Lacoste sinon la mère va râler. Sauf qu’il y a une surprise : cette fois, il y a Adèle et les hormones d’Antoine commencent à le titiller. Il fait un peu le paon sur ces connaissances, car Antoine est un vrai intello. Puis petit à petit, il prend confiance en lui et passe du temps avec Adèle. Il est ainsi tout émoustillé quand il touche sa main pendant une partie de carte. Mais quand Guillaume, le grand frère rebelle de 16 ans, arrive, l’ambiance change. Lui se permet tout. Il fume, il répond, il se balade sur la gouttière du 2ème étage et... il est entreprenant. Pourquoi sortirait-elle avec lui ? « Par ce qu’il est dingue, parce qu’il est touchant… et beau aussi ! Et puis, il ose des trucs, il prend des risques. Il pourrait y passer à chaque fois, mais il s’en sort… » Voilà Antoine rival de son insupportable grand frère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les grandes vacances évoquent à tout un chacun des souvenirs divers, tels que les premiers émois. Dans cette chronique estivale, adolescente et sentimentale, Antoine commence à sentir des papillons dans son ventre en voyant la belle Adèle. Son corps s’est affirmé avec sa généreuse poitrine, des tee-shirts courts et la petite culotte qui dépasse du short. Rien de tel pour qu’un pré-adolescent mette en marche sa machine à fantasmes. Il fait, cela dit, des rêves coquins assez softs, pour l’instant. Son esprit n’est pas encore encombré par la sexualité, contrairement à son grand-frère Guillaume, qu’il voit comme un rival. Antoine est encore un enfant qui écoute gentiment sa maman. Les filles, il n’y connaît rien. Existe-t-il aujourd'hui beaucoup de garçons de 12 ans qui n’ont pas vu de porno en ligne ? Sans compter que l'hyper-sexualisation est très présente dans les films et les séries. Pourquoi ne pas vouloir croire encore à l’innocence de l’enfance qui passe si vite ? Remettre en cause l’ordre établi, n’est-ce pas là grandir ? D’autant plus quand cela se déroule dans une famille bourgeoise un peu coincée. Alexandre Franc aborde tous ces sujets avec beaucoup de douceur et de tendresse. On pourrait croire à la narration d’un vieux souvenir... On reste tout de même comme un spectateur lointain et un peu frustré d'avoir à tout jamais perdu cet âge béni.