L'histoire :
Il y a un humain, le gérant de café, un comptoir de bar et des clients. Mais pas une clientèle classique, non... Plutôt des animaux de compagnie. Ils se comportent et parlent comme nous. Chacun y va de sa petite anecdote, parle de sa vie, communique ses plaintes, ses mots et surtout… ses maux ! Le gérant les écoute. Le bar, c’est leur lien. Un chat, un chien, une perruche, un hamster : les compères se retrouvent et rêvent d’aventure. Justement, l’homme leur a préparé un joli voyage. Ils partent donc tous les 5 après avoir envoyé une dernière lettre à leur « maître ». C’est l’hiver, il fait froid. Ils marchent dans la neige et commence alors le long voyage. Ensuite, il y a cette fille qui découvre la lettre, celle de son chien signé de l’empreinte de sa patte… Et puis les 3 autres qu’on observe par leur fenêtre, qui lisent les courriers de leurs bêtes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce bar, à l’image de ceux de nos villages, est un lieu central, par définition. Il représente l'agora, le lien. Les gens s’y retrouvent pour se détendre autour d’un verre, ils discutent et se racontent des petits bouts de vie. On y rit, on y pleure et on y refait le monde ! Ce roman graphique coréen se décline en deux parties, puis en séquences. Sous la forme d'un conte, il prend un parti un brin loufoque. De curieux personnages, une petite pointe d’humour dans les dialogues pour un graphisme épuré et assez simpliste de Jaseon Koo, à l’image du scénario de Mijin Jung... un peu creux ! Est-ce que l’auteur cherche à mettre en avant la dimension néfaste et négative des humains ? Leur impossibilité de se contenter de ce que la vie leur offre ? Il y a peu de pages, et le lecteur peut se questionner sur le pourquoi des animaux. Et surtout, s’interroger sur cette fin… qui n’en est pas vraiment une !