L'histoire :
Sigismond, le neveu de Godefroy de Bouillon, reprend conscience sur un énorme tas de pièces d’or. Il se croit mort au paradis, ou en plein rêve, mais une voix lui explique qu’il est bien vivant, dans la maison de Yahvé. D’abord, il croit que c’est le colosse, mais finalement, il découvre un vieil homme, Heil de la légende, celui qui a rebâti Jericho voilà bientôt 2000 ans. Au même moment, Esme organise une rencontre sur les toits entre ses amis et le Colosse de Jericho. Depuis la rue, Renaud de Châtellerault lance une salve de ses archers, avant que la conversation ne s’engage. Une des flèches atteint Ousman, qui s’écroule. Il enjoint ses soldats de tirer à nouveau et de viser le colosse. Cette fois c’est Esme qui s’interpose. Elle est touchée à la poitrine. Le colosse la porte de son bras normal et, de l’autre, tentaculaire, déchaine sa fureur sur les soldats et les murs qui protègent ces félons ! Prisonnier des débris de pierre, Renaud ne croit pas à ce qu’il voit. Son armée est en déroute par le seul bras tentaculaire du colosse. Il repart aussitôt à sa poursuite, en claudiquant, parce qu’il a laissé une de ces jambes dans les décombres. Sur le toit, Ousman a succombé et Nérim est bien décidé à venger son ami.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce deuxième et dernier tome du Chevalier des sables, titré Les trompettes de la destruction, les évènements prennent une tournure d’affrontement final. Le légendaire colosse livre enfin son secret à travers son histoire enchâssée dans la version biblique. Le trait nerveux de Robin Raffalli dynamise le minimalisme des dessins. C’est par la couleur que la chaleur se communique au visuel, s’adressant avant tout à la jeunesse avec ses aplats et ses tons acidulés. Le méchant Renaud fait face à l’impitoyable colosse, lui-même épaulé par les habitants de Jericho. De son côté, le pâlichon Sigismond fait de son mieux pour jouer sur tous les tableaux. Les péripéties de ces personnages aux graphismes acérés s’enchainent sur plusieurs fronts dans la ville et dans la salle maudite gardée par celui qui rebâtit la cité détruite par les trompettes il y a bien longtemps. Un peu d’histoire antique mêlée à une intrigue de conte de fée, c’est le choix de Fabien Grolleau (Sur les ailes du monde, Aubudon, Muffin…). Auteur d’un scénario astucieux, il démontre qu’il peut exercer son talent dans des domaines vraiment variés et, comme ici, prêter main-forte à une première œuvre.