L'histoire :
Hugo part en vacances en voiture, seul avec son père, divorcé. Lors d’une pause pique-nique sur une aire d’autoroute, le paternel lui avoue que Michel, le fils de sa nouvelle compagne Valérie, sera également de la partie. Hugo est vert de rage : Michel et lui se détestent. Il boudera sur la banquette arrière jusqu’à leur arrivée à la fermette familiale de Bondole. Mais Hugo n’est pas rancunier et il accepte au fond de lui que son père refasse sa vie. Il est accueilli par les léchouilles du chien Cartouche et se repose le soir venu en lisant des magazines de skate dans sa chambre. Le lendemain, quand il se lève, Valérie et Michel sont déjà arrivés, occupés à petit-déjeuner. D’emblée, les relations sont tendues entre les deux ados. Hugo veut aller petit-déjeuner en promenant Cartouche ; Michel tient à terminer la partie de jeu vidéo qu’il a mise sur pause. Sac au dos, Hugo part donc seul avec le chien et joue à la guerre dans les bois. Il est alors surpris par Michel, car on lui a imposé de le rejoindre. Contre leur gré, les deux ados sont donc forcés à être ensemble. Hugo propose à son « demi-frère » d’aller escalader les rochers, un peu plus loin. Une fois là-bas, ils passent sous un grillage barbelé, dans une zone interdite placardée « danger ». Seraient-ils dans une zone militaire où l’on teste des armes biologiques ? Voire où l’on garde des aliens ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Situé entre la chronique sociale et l’aventure de proximité, ce one-shot est un récit simple mais touchant. Il focalise sur les délicates relations qui peuvent se nouer entre les rejetons respectifs d’un couple recomposé. Les jeunes héros Hugo et Michel n’ont aucun lien de sang, aucun souvenir d’enfance, aucune éducation commune… En raison du rapprochement de leurs parents respectifs, ils vont néanmoins devoir apprendre à vivre ensemble. L’aventure qu’ils endurent tout au long de ces 106 planches, est accessoire, voire rocambolesque. Ces deux journées de vacances campagnardes servent surtout de préambule à leur destin conjoint. Ce qui importe ici, c’est la progression de la relation humaine, conflictuelle, puis initiatique entre les enfants. « Apprivoise-moi » dit le renard au Petit Prince… 106 planches, donc, mais qui se lisent très vite, en raison du dessin basique (mais très lisible) de Max de Radigues. Les personnages ont des traits simples, les arrière-plans sont souvent délaissés… et l’histoire se lit pourtant avec plaisir.