L'histoire :
Sur la route d’Acapulco, au Mexique, en 1965, Gabriel, Mercedes et leurs enfants, Gonzalo et Rodrigo, sont en chemin pour un séjour au bord de la mer. Les enfants veulent savoir s’ils vont ramasser des coquillages. Leur père leur répond que non, ils vont remettre un galion à flot. Il ne le sait pas encore, mais ce voyage va changer sa vie. L’ambiance est bonne dans la voiture, Gabo est détendu, visiblement heureux d’emmener les siens en vacances. Il aime bien rouler, ça lui ouvre l’inspiration. Tout en fixant la bande de bitume qui défile, il pense à ses propres souvenirs de vacances à la plage. Les murmures des enfants à l’arrière lui rappellent cette histoire qui le taraude depuis des années et dont il n’arrive pas à accoucher. Soudain, il se revoit avec son grand-père, il y a très longtemps, quand il l’emmena toucher la glace… Ça y est, il la tient ! La première phrase, le début du roman ! Il arrête l’auto sur le bord de la route pour continuer à creuser l’idée en faisant les cent pas. Puis l’histoire s’ouvre à lui, il sait maintenant comment l’écrire. Les mots s’écoulent un peu comme l’eau de la rivière qui bordait le village de Macondo dans lequel commence son récit.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ecrit et dessiné à huit mains par Oscar Pantoja, Miguel Bustos, Felipe Camargo, et Tatiana Cordoba, c’est le récit de tranches de vie du célèbre auteur colombien Gabriel Garcia Marquez (Cent ans de solitude…). De sa jeunesse à sa rencontre avec Fidel Castro, en passant par ses phases créatrices et sa vie de famille, Gabo, Gabriel Garcia Marquez, mémoires d’une vie magique est un hommage à l’homme pour l’ensemble de sa vie et son œuvre. Plutôt destiné aux amateurs de l’auteur, ce roman graphique souffre de son rythme lent. La narration et les dialogues qui racontent le quotidien de celui qui marqua des millions de lecteurs sur plusieurs générations, sont portés par un trait froid et une mise en couleur froide. Ils peinent à captiver le néophyte. Et les bichromies qui annoncent chacun des dessinateurs ne changent rien à un dessin par trop plat et figé. Intéressants à plusieurs égards, ces morceaux choisis de la vie de l’homme du « réalisme magique » forment par ailleurs des mémoires intimes et romantiques. L’album qui se termine par le discours qu’il fit lors de la remise de son prix Nobel est la touche finale qui ravira les aficionados.