L'histoire :
Le patriarche de la famille Vieillepierre s’adresse au lecteur pour lui raconter un nouveau souvenir de son immense famille d’aventuriers. Car dans la lignée d’Arthur et de Lucie, tous ses ancêtres se sont donnés pour mission de « sauver les derniers trésors et créatures mythologiques ». Il hésite un peu sur le choix du sujet, puis il décide finalement de raconter le périple de Kaï et de sa mère Wen, pour permettre à un… noyau de pêche de parvenir jusque dans ses vitrines remplies d’artefacts. Jadis, en des contrées asiatiques, la téméraire Wen parcourait le monde en quête de trésors. Sa fille Kaï l’accompagnait et l’observait toujours. Et malgré la variété des créatures rencontrées (renard pourvu de multiples queues, boules de feu, oiseaux flamboyants…), elle finissait par être blasée. Un jour, des villageois firent appel à Wen pour qu’elle les aide, car leur village était régulièrement visité et détruit par une bête monstrueuse. En premier lieu, Wen commença par s’enfermer dans une bibliothèque pour étudier le passif de cette région et de ses créatures. Kaï eut tôt fait de s’ennuyer dans cet endroit poussiéreux. En grimpant tout en haut d’une étagère, elle dénicha cependant un vieux rouleau de parchemin, qui racontait l’histoire de Sun Wukong, le roi des singes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Arthur et la corde magique, puis Lucie et le Sphynx d’or, Joe Todd-Stanton nous propose une troisième aventure de La famille Vieillepierre, une série jeunesse à mi-chemin entre le livre illustré et la bande dessinée. Comme son nom l’indique, cette lignée se compose d’aventuriers archéologues ; et comme le dévoile à chaque fois en introduction une espèce de patriarche conférencier, la famille dispose d’une curiosité et d’une vaillance qui amènent chacun de ses membres à confier à sa descendance une impressionnante collection d’artefacts mythologiques. Toujours illustrée avec talent et une prodigieuse imagination, ce troisième opus se présente comme une aventure à tiroirs : alors que Wen se lance dans la quête de vaincre une bête terrifiante, sa fille Kaï se confronte à une autre (délivrer le roi des singes) ; mais pour ce faire, elle doit récupérer un bâton auprès du roi des dragons ; puis une fois libéré, le singe l’emmène cueillir des pêches dans le jardin de l’empereur de Jade, mais ça se passe mal… Bref, Joe Todd-Stanton empile un peu les aventures totalement homériques, féeriques et périlleuses, à destination du jeune public. Il s’inspire notamment du conte asiatique du Roi singe – fameuse légende qui donna entre autre naissance à Dragon Ball. En plus de cet emprunt, cette fois, la linéarité des aventures mythologiques et leur cumul un peu gratuit manquent quelque peu d’authentique magie épique. Trop de féerie empilée nuit un peu à la puissance de la féerie de fond. Une morale de fond se dégage tout de même : mieux vaut commencer par étudier son ennemi, plutôt que de se lancer tête baissée sans connaître ses pièges. Un futur descendant des Vieillepierre nous emmènera sans doute dans une prochaine aventure pleine de jolies images…
