L'histoire :
Louna Vieillepierre est réputée pour être le membre de la famille le plus « maléfique » ! En effet, ses parents étaient très aventuriers et se lançaient au quart de tour dans des périples plus dangereux les uns que les autres. Pour leurs actes de bravoure et leur altruisme, ce couple était aimé et respecté. Or ils emmenaient systématiquement leur fille avec eux, jusqu’à une mission marquante dans un village éloigné de montagne. Abandonnés sans vêtement en plein blizzard, le couple et leur fille étaient tombés dans un guet-apens et avaient frôlé la mort par congélation. Louna en déduit aussitôt que la philanthropie aveugle ne serait pas sa ligne de conduite. Ses missions suivantes furent donc plutôt lucratives. En Andalousie, elle vola la tête d’un automate qui répondait à toutes les questions. En Allemagne, elle déroba la couronne du puissant roi des nains. En Chine, elle chipa la perle ardente d’un dragon. Mais tous ces trésors ne lui suffisaient pas. Elle se rendit donc en pays aztèque où la rumeur disait qu’il s’y trouvait de grosses quantités d’or. Cachée sur le faitage d’un temple, elle espionna la mission que le sorcier confiait à une fillette : offrir de l’or au dieu Tlaloc, pour qu’il épargne la région de la sécheresse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne change pas une recette qui gagne… à être dégustée. Avec les expéditions rocambolesques, mythologico-crypto-archéologiques et fantastiques de sa bien-nommée Famille Vieillepierre, Joe Todd-Stanton a mis en place un format d’aventures très visuelles. Divers jeunes membres de cette famille aux ramifications semble-t-il infinies se sont déjà lancés dans des quêtes fabuleuses : une corde d’or pour Arthur, un sphinx pour Lucie, un voyage asiatique pour Kaï, une méduse pour Léo… Concernant Louna, ce sera donc le trésor de Tlaloc. A savoir, vue la consonance, un périple à travers la culture aztèque. Or quiconque connait son catéchisme précolombien et a regardé 15 fois chaque Indiana Jones, sait que cette expédition sera ponctuée de grottes piégées, de serpent à plumes, de statues géantes et inquiétantes, de temple démentiels et de monceaux d’or… Bingo, vous savez où vous allez. Comme les précédents opus, Stanton évolue à mi-chemin entre la BD et le livre illustré, s’affranchissant le plus souvent d’un découpage classique, pour faire évoluer à maintes reprises ses petits personnages à différents endroits d’un même décor en « plateaux » superposés. C’est toujours aussi fonctionnel, divertissant pour le jeune public, auprès duquel il laissera en mémoire des scènes marquantes et originales.