L'histoire :
La fin des vacances approche dans la vallée de Chantefeuille. Petit-Pierre, qui s’ennuyait chez Papito et Mamita, est heureux du retour de sa copine Milly. Elle ne comprend pas comment il fait pour s’ennuyer avec tout ce qu’il y a ici pour s’amuser toute la journée ! Oui, mais sans elle, c’est pas pareil, répond Petit Pierre. Maintenant qu’ils sont réunis, Milly propose de présenter le véritable comte Dracula à son ami… « Pfff il existe même pas » dit-il, mais la jeune fille insiste. En chemin, ils croisent un ado qui les met en garde s’ils s’aventurent dans sa forêt. Ni une ni deux, elle fonce sur l’effronté qui la traite de gamine trop curieuse pour en découdre avec lui et… il prend ses jambes à son cou ! Les deux amis arrivent finalement devant une vieille demeure à l’air bringuebalant. Petit Pierre n’est pas fier, Milly le remarque et lui demande s’il a vraiment cru à toutes ces bêtises sur Dracula. Ils font bientôt la connaissance de M.Pouchkine, un bonhomme sympathique avec la mémoire qui flanche et les oreilles qui font de même. En explorant sa superbe bibliothèque avec ses supers échelles roulantes, Petit Pierre renverse un œuf en plâtre qui tombe sur la tête de Milly et rebondit pour se casser au sol. En se brisant, il libère une clé en or et une énigme qui parle d’un trésor qui se mérite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour La vallée des mystères Chris Stygryt et Pau Valls (Léon l’extra-terrestre…) se retrouvent pour une nouvelle BD à l’adresse des enfants, à l’époque où les consoles et les écrans semblent avoir la main-mise sur « l’entertainment enfantin ». Avec une bonne vieille histoire de chasse au trésor, de gamins en plein air et d’énigmes à l’ancienne, cet album ramène aux fondamentaux des loisirs de leur âge. C’est d’ailleurs un des messages du scénario de Stygryt : le courage et l’amitié ne se trouvent pas lorsqu’on est scotché à un écran. Il n’oublie pas les aïeux, en soulevant d’une part leur relation de couple souvent houleuse, mais aussi la vieillesse qui fait son œuvre, emportant au passage les souvenirs et l’âme d’enfant. Le dessin de Valls, simple et plein de bonhomie, gagnerait à chercher plus de profondeur dans le rendu. Le récit serait plus prenant si le dessin était plus riche, une colorisation moins pâle aurait également plus d’impact. Pour autant, l’histoire va bon train et termine sur un mystère non résolu qui appelle à une suite des aventures mouvementée de Milly et Petit Pierre.
