L'histoire :
Au cœur de la jungle la plus hostile du monde, où le danger guette derrière chaque buisson, trône une maison sur d’immenses pilotis : c’est la maison du chasseur et de son fidèle serviteur Sancho, qui ne tarit jamais d’éloges sur son maître. Au milieu des trophées rapportés des quatre coins du monde, le plus grand aventurier de tous les temps est cette fois aux prises avec des mouches attirées par le miel que Sancho vient de ramener pour le petit déjeuner. Après une épique partie de chasse, il demande à que ce nouveau trophée soit accroché au mur parmi les autres. L’humble serviteur accorde beaucoup d’attention à bien présenter l’objet et l’intitule « sept d’un coup ». Comme il reste de la place pour un nouvel animal, le chasseur repart aussitôt en excursion. En chemin il repère le « tlouip », caractéristique de la citournelle bleutée. Et qui dit citournelle, dit bétopotame ! Armé de son fusil fourchetté de douze, il envoie la bête au tapis. Sancho attèle aussitôt son tapir domestiqué pour qu’il ramène l’énorme bête à la maison. Et il a une manière bien particulière de s’occuper des trophées… si son maître savait !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Premier tome d’une série qui débute, Le chasseur de rêve fait un choix doucement loufoque dans des codes connus des enfants. Le personnage central, un chasseur à mi-chemin entre Don Quichotte et Tartarin de Tarascon, fort bien secondé par le dévoué Sancho, clin d’œil manifeste à son homonyme ibérique, recherche sans cesse de nouvelles proies à ajouter à son tableau de chasse. Du Bétopotame au Poëléphant en passant par le bufflet empire, la fantaisie tient bien sa place et captera l’attention des jeunes lecteurs. L’âme d’Alice au pays des merveilles plane sur l’histoire et participe de la magie poétique qui se dégage de l’ensemble. Voyage dans le temps, animaux fabuleux, mobilier animé et partie de chasse en tout genre, il y a de quoi faire ! Le trait affirmé révèle une personnalité façonnée par un univers auquel Martin Desbat (Les aventures de Megamonsieur) cligne de l’œil par des détails disséminés çà et là. Les personnages sont affublés de gros nez, les décors bien fournis et la couleur bien appliquée, ni criarde, ni terne, avec des cases et des planches harmonieusement composées. A partir d’une trame anodine, l’auteur mène la chasse avec une inventivité qui trouve sa source dans les grands classiques. Nul doute que les prochains épisodes (re)visiteront encore des univers familiers avec ce qu’il faut d’originalité pour les raviver.
