L'histoire :
Quelque part dans le nord de l’Inde, Pintu chante à tue-tête sur la charrette qui les transporte avec Mina. A bout de nerfs, le charretier lui ordonne de descendre. « C’est malin » dit Mina quand ils se retrouvent à devoir continuer à pieds. Au bout de quelques heures, ils arrivent enfin dans un village où un singe chipe Souricette des mains de Mina, qui part aussitôt à sa poursuite. Elle rejoint le voleur au beau milieu d’un spectacle de rue et met une belle pagaille… en vain : le chipeur se met hors de portée. Attiré par l’agitation, un policier approche et semble reconnaitre la petite française. C’est alors que Pintu attrape la main de Mina et l’entraîne jusqu’à la rive du fleuve qui traverse la ville. Ils ont semé le policier mais le moral de la petite fille est au plus bas, Papa, Maman, Souricette, elle perd tout le monde ! « Par Vishnou, je suis là, moi ! » lui fait remarquer Pintu. « Sans doute pas pour longtemps » se morfond elle. C’est alors que l’attention du jeune hindou est captée par un groupe de Sadhu (des moines itinérants) qu’il suit aussitôt, laissant Mina seule au beau milieu d’une fête traditionnelle et de la masse incroyable de gens qui l’anime. Un vieux dresseur de serpent capte alors son attention d’un clin d’œil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières pages de ce deuxième tome de Namasté cette fois sous-titré Dans l’ombre du dieu singe, les planches montrent une richesse nouvelle en comparaison du premier, plus en phase avec le foisonnement de l’Inde. Une coloration renforcée, plus chaleureuse, accompagne des vignettes enrichies de détails. Le trait prend de l’ampleur avec des contours épaissis. L’effet est immédiat, c’est plus beau, il y a un progrès notable dans le dessin d’Aurélie Guarino et dans la palette de Sarah Murat, ce qui efface complètement les petits défauts du premier épisode. Le scénario d’Eddy Simon poursuit sa route à travers ce pays où la vie n’est jamais un long fleuve tranquille. Mina découvre le sous-continent au cœur du quotidien des autochtones. A la fois éducatif et animé, cet album est rythmé par une action variée qui alterne poursuites et rencontres pittoresques. L’héroïne est dégourdie et spontanée, sa bonne nature lui sert beaucoup au milieu de cette agitation permanente où les traditions sont souvent déstabilisantes. Heureusement, Pintu veille. Le jeune indien facétieux est un compagnon de choix, as du système D, il aide la petite étrangère à traverser son pays sans encombre. L’aventure va bon train, la rencontre d’une culture différente et l’univers visuel étant bien travaillés. Namasté Dans l’ombre du dieu singe constitue un divertissement de qualité pour jeunes travellers dans l’âme.
