L'histoire :
Au début, il n’y avait rien. Enfin si, le Noun, l’océan primordial. Cet océan cosmique immobile et silencieux était entouré de ténèbres. Un jour, une île apparut dans le Noun. Sur cette île poussa une fleur de lotus et soudain…RAAA !! Râ se créa lui-même ! Surpris de ne pas être applaudi après un tel tour de force, il comprend qu’il est tout seul et entreprend de faire le tour de l’île. C’est vite fait, alors il se dirige vers l’eau pour faire trempette… Mais elle est glaaaacée ! Il se résout donc à faire bronzette. Mais il s’ennuie, il trouve la vie nulle. Or Râ n’est pas du style à se laisser abattre. Alors il se ressaisit, exécute une danse au nom de la force du soleil et crache… un enfant ! Shou (parce qu’il est trop chou) est un garçon. Dans sa joie, Râ attrape son fils par les bras et lui étire de manière exagérée. Tout à sa joie de se féliciter d’avoir un enfant qui est le portrait craché de son père, il laisse échapper un filet de bave et… Tefnout apparaît. C’est une fille. Son frère la charrie à cause de sa tête de lionne. Elle lui répond de s’occuper de ses bras trop longs. Devant ces chamailleries, Râ leur demande de se faire un bisou… qui dure longtemps. Et quand il les interrompt, ses enfants lui révèlent leur amour l’un pour l’autre. Râ est satisfait, lui aussi il s’aime ! Tous les trois jouent à un, deux, trois, soleil. Mais bientôt, Shou et Tefnout se lassent, c’est toujours leur père le soleil ! Evidemment, il n’y en a qu’un…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La couverture pleine de pep’s annonce la couleur : on ne s’ennuie pas dans l’Egypte ancienne quand il s’agit de créer le monde ! Avec Râ et Cie, 3ème pyramide à droite, Matthieu Roda adapte la mythologie préférée des enfants pour la raconter avec humour, sans pour autant déformer la réalité. C’est bourré d’énergie, tant au niveau visuel par les couleurs acidulées, qu’au niveau des textes, pleins de jeux de mots, de clins d’œil et de blagues en tous genres. Bien rythmé et sur-vitaminé, ce premier épisode retrace la période allant de la création du monde à la réconciliation de Tefnout avec son père et les humains. Les personnages, toujours de profil, bien sûr, sont facilement reconnaissables et respectent les codes mythologiques. Très peu, voir pas de perspectives, donne à l’ensemble un aspect « à plat » rappelant les hiéroglyphes. Les couleurs contrastées entre elles s’adressent à un jeune public par leur vivacité qui rappelle les livres pour bébés. Pour autant, le propos et la fantaisie de cet album s’adressent à toute la famille, du petit dernier – à qui on décrira l’histoire – aux parents qui s’offriront un amusant moment de détente, tout en révisant leurs classiques !