L'histoire :
Un jour, les 7 ours nains décidèrent de quitter les cirques et les numéros de rue pour s’en retourner vivre en forêt. Ils sont ravis de retrouver leur élément naturel tant aimé. Ils veulent même construire une maison – en briques ! – dans une clairière. Mais alors qu’ils font de grands projets, ils trouvent un petit chaperon rouge en train de pleurer sur un tronc. Cette dernière leur explique que le méchant loup vient de dévorer sa mère-grand et que désormais, elle a super peur de rentrer chez elle. L’un des ours nains se porte donc volontaire (plus ou moins) pour la raccompagner chez sa mère, tandis que les six autres s’en vont chercher des briques pour leur maison chez le cochon constructeur. Chemin faisant, le chaperon interroge l’ours nain sur sa propre maman à lui… et celui-ci est un peu interloqué : il ne s’est jamais vraiment posé la question de ses origines. Les six autres ours passent dans leur clairière o ù ils veulent faire bâtir et sont surpris d’y trouver déjà une maison ! Serait-ce le cochon constructeur qui aurait anticipé leur désir ? Ils vont voir à l’intérieur et tombent sur… 7 nains attablés. Ces derniers ne sont pas ravis-ravis de cette intrusion chez eux. Et encore moins disposés à donner leur maison aux ours, comme ces derniers semblent le vouloir. Une grosse bagarre éclate…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série des Sept ours nains, qui mélange et revisite les contes de fées sous un jour comique et couillon, a 20 ans ! Mais Emile Bravo a été bien occupé ces dernières années, notamment par sa quadrilogie sur Spirou au cœur de la seconde guerre mondiale… Et c’est donc 12 ans après le 4ème volet que parait ce cinquième. Or figurez-vous que dans ce laps de temps, ils n’ont pas changé ! Et ils reviennent en forêt, avec un projet immobilier hyper candide en tête. Mais ils aident finalement le chaperon rouge, puis se confrontent à sept nains et enfin à un ogrours (un ours ogre) vraiment très très méchant. Et le loup, qui se trouve pourtant dans le titre, dans tout ça ? Bin non, en fait, il est cette fois absent et innocent de tous les maux qu’on lui reproche sans cesse. Et toc. Les loups n’ont pas le monopole de la méchanceté. Tout en riant beaucoup de ces aventures rocambolesques, burlesques et faussement naïves, les adultes peuvent éventuellement lire une allégorie de l’actualité russo-ukrainienne. Les enfants prendront cette nouvelle fable qui en recycle d’autres au pied de la lettre en s’amusant tout autant. Le format paysage reste de mise, le ton super enjoué, les expressions ahuries des personnages aussi… Bref, c’est un pur bonheur, tout public. Pourvu qu’il ne faille pas attendre 12 ans de plus pour avoir les suivantes.
