L'histoire :
Dans une pièce sombre et mystérieuse, une enfant joue avec un vaisseau spatial et un ordinateur. Clac. Elle active un bouton : ça y est, il est temps pour l'équipage de se réveiller. Au même instant, l'équipage de la mission Oregon se réveille progressivement. Une première femme est libérée de sa capsule de conservation, et ne comprend pas ce qui lui arrive. Où est passée sa peau ? Pourquoi ne peut-elle pas retirer cette combinaison qui lui colle au corps ? Celle-ci est en plus dotée de fonctionnalités qu'elle n'arrive pas à maîtriser. Elle décide d'inspecter le vaisseau spatial, mais tombe sur un monstre géant, qui veut la dévorer. Dans sa fuite, elle va découvrir une pièce avec une autre capsule qui vient de s'ouvrir. Un autre membre de l'équipage se réveille, lui-aussi avec cette étrange combinaison, qui semble être plus adaptée à sa morphologie. Ils vont alors tous deux arpenter les lieux et découvrir qu'ils ne sont pas les seuls membres à avoir embarqué sur cet étrange moyen de transport futuriste, qui évolue dans l'espace. Etant tous amnésiques, ils vont tenter de retrouver leurs souvenirs, de comprendre quelle était leur mission, et de découvrir l'utilité de ces combinaisons seconde peau...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce récit de science-fiction, nous sommes projetés dans un huis-clos au sein d'un vaisseau spatial futuriste, auprès d'un équipage amnésique, qui va tenter de découvrir la vérité et de raviver ses souvenirs. Pour cet album, deux auteurs ont travaillé ensemble. Samuel Spano, que nous avions pu découvrir en tant que scénariste au côté de Filippi sur l'album Mickey et la terre des anciens, et Claudio Cicciarelli nous proposent un album de SF assez énigmatique. Le scénario est accrocheur, mais il reste tout de même obscur. Nous ne comprenons pas toujours où veulent nous emmener les auteurs. L'album est cependant présenté comme un one-shot... La fin, notamment, nous laisse assez songeurs, en restant très ouverte, sans véritablement répondre à nos interrogations. Malgré une identification visuelle des différents personnages (chacun a sa propre couleur de combinaison) qui pourrait paraître évidente, il peut être ardu de les distinguer, et de se rappeler leurs liens, car leurs visages restent homogènes. Pour une thématique aussi populaire, notamment en bande dessinée, on aurait attendu un peu plus de lisibilité et de compréhension, pour y adhérer pleinement. Les illustrations très numériques, et la mise en page épurée, avec une taille de police assez importante, nous feraient penser à un titre pour adolescents. Mais la complexité du scénario et l'hypersexualisation des personnages nous orientent plutôt vers un lectorat adulte.