L'histoire :
Luisa Broglio est une enseignante peu appréciée par ses élèves de primaire et pour cause : elle est stricte et exigeante à l’excès et éprouve du plaisir à maltraiter ses élèves et les rabaisser. Notamment la petite Rachele qui souffre de dyslexie et qui, bien qu’elle travaille dur, a des difficultés à l’école. Cela se traduit par des humiliations devant ses camarades de classe. En-dehors de l’école, Luisa est une femme seule qui ne fréquente personne. Elle fantasme secrètement sur le prof de sport, mais elle est incapable de lui parler. En plus, elle apprend que celui-ci est en couple avec la conseillère d’orientation, qu’elle considère inférieur à elle et cela lui brise le cœur. Un soir pluvieux, alors qu’elle passe son anniversaire seule à noyer son chagrin dans une bouteille de vin, elle surprend Rachele, sa jeune élève, qui vandalise sa boîte aux lettres. L’alcool et la colère lui font perdre le contrôle et elle commet l’irréparable. S'ensuit une descente aux enfers alors qu’elle sombre dans la folie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire racontée dans cette BD est sombre et malaisante, à tel point qu’on ne comprend pas bien où a voulu en venir l’auteur en écrivant cette histoire. On a l’impression qu’il cherche à travers ce récit à exorciser une expérience douloureuse de l’école primaire. On le comprend un peu, on a tous eu une maîtresse un peu trop stricte ou légèrement méchante. Mais la violence que transmet l’auteur à travers cette histoire semble démesurée. Notamment la violence envers les enfants et plus particulièrement la petite Rachele. La représentation de sa persécution, de sa mort et de son cadavre est difficilement soutenable. Le dessin ajoute au sentiment de malaise qui se dégage du livre. l’institutrice ne ressemble plus à une humaine, son visage est déformé, la faisant ressembler à un monstre dans certaines cases. Il se dégage également un sentiment de noirceur et il est parfois difficile de comprendre si l’action se passe de jour ou de nuit. Une BD à ne pas laisser entre des mains non avisées. Ames sensibles s’abstenir.