L'histoire :
Luna, juin 2258. Dans la cathédrale interstellaire Luna, un virus décime tout l'équipage. L'ordinateur central prend le contrôle du vaisseau et tente d'éliminer le seul survivant, Hoyt, le cardinal « de bord ». Celui ci n'a d'autre choix que de s'enfuir, laissant le vaisseau à l'abandon. Luna, juillet 2258. Le lieutenant Nawell Priss et son équipe sont chargés de récupérer à bord de Luna un élément vital pour leur planète Fohen. Ils échappent de justesse aux pièges tendus par l'ordinateur fou, avant de réussir à le détruire. Aleph, août 2258 . Bessermann et Guillerm enquêtent sur une série de meurtres. Dans une sorte de rituel macabre et sanglant, la victime est vidée de son sang et mutilée sauvagement.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Istin réussit ici un exercice difficile : passionner le lecteur peu friand d'histoires sataniques, mêlant démons divers et variés. Cette réussite s'explique de plusieurs façons. Tout d'abord, la trame du récit repose sur une enquête policière classique. Un couple de policier, des meurtres bien sanguinaires, de maigres indices... Istin intègre ensuite des faits réels, puisés dans l'histoire de l'occident et du christianisme. Ceci donne un socle bien stable à ce qui va suivre, le feu d'artifice final, avec morts-vivants et incarnation du mal. Le tout est admirablement bien construit et déborde d'imagination. Au dessin, Dim. D prouve qu’il manie parfaitement son ordinateur, avec une superbe mise en couleur. Il réussit là ou tant d'autres échouent : plonger le lecteur dans une ambiance, une atmosphère propre à cette trilogie. Cette série est donc une bonne façon de découvrir en douceur un genre particulier de la BD : le satano-propheto-christo-polaro-horreur !