L'histoire :
En 2258, le vaisseau-cathédrale Luna dérive dans le cosmos. A son bord, le cardinal Hoyt est le seul rescapé d’un fléau qui a ôté la vie à plus de 300 hommes. Lucide sur son sort, l’ecclésiastique tente de prendre le contrôle de l’ordinateur de bord pour détruire le vaisseau : il faut à tout prix éviter qu’un holocauste ne se répande sur la planète Foehn, sa destination. Il est alors attaqué par des hordes de robots sortis des entrailles du Luna. Une semaine plus tard, le vaisseau douanier Ellipsia croise à proximité de ce vaisseau fantôme. La charmante lieutenant Nawel Priss accompagne alors son équipage à l’intérieur pour l’explorer. Mais en pénétrant par un réacteur déficient, la seule « faille » d’accès, ils perdent un homme. Après avoir découvert les 300 dépouilles des passagers flottant en apesanteur, Nawel parvient à rendre inopérant l’ordinateur de bord par la ruse. Elle décide alors de remorquer le Luna vers Foehn, pour enquêter sur les causes de cette catastrophe. Aleph, unique ville habitable de la planète, l’agent Georges Bessermann est alors préoccupé par une affaire des plus sordides : un tueur en série sévit en vidant ses victimes de leurs fluides vitaux et en leur retirant leur colonne vertébrale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement édité chez feu l’éditeur Nucléa², Aleph subit aujourd’hui une cure de rajeunissement sous la bannière des éditions soleil. Côté graphisme, Dim D. rajoute deux planches entières, réordonne le découpage par-ci par-là, et change tous les visages du lieutenant Priss (elle parait à présent plus douce). Surtout, il a entièrement refait la colorisation (anciennement réalisée un peu « platement » par Stéphane Paitreau) à l’aide de ses compétences informatiques acquises avec l’expérience. Les propriétaires de l’édition originale pourront comparer : la différence est saisissante ! On a parfois l’impression de lire une autre histoire… alors que 95% des encrages sont identiques ! C’est fou ce qu’en seulement 6 ans (Aleph 1 est initialement sorti en 2000), son apparence a pu « vieillir »... Le relookage concerne également quelques dialogues, mais fort heureusement, le fond de l’histoire scénarisée par Jean-Luc Istin reste le même. Deux affaires passionnantes y sont mises en parallèle : l’hécatombe du Luna et le serial killer d’Aleph. Les fans de la première heure connaissent évidement la conclusion de ce thriller en 3 volumes, qui a également le mérite d’allier le policier à la science-fiction, le fantastique au mystique. Rebaptisé tome 1.1, le premier tome de cette trilogie laisse espérer qu’après une réédition des deux autres volumes, un nouveau cycle verra le jour…
