L'histoire :
Samuel Gibbs est agent hospitalier à Londres. Il déteste les tâches ingrates qu'il doit exécuter là-bas et ne s'entend pas vraiment avec ses collègues. Amoureux de l'infirmière Shirpa Rays, même s'il ne lui a jamais parlé, il est un grand fan de jeux vidéo du type survival. Aussi, lorsque des zombies se multiplient au sous-sol de l'hôpital et que Shirpa se retrouve coincée parmi les morts-vivants, il se fabrique une armure de fortune et emprunte des outils pour les utiliser comme armes. Sam fonce dans le tas et parvient à extirper Shirpa du danger, ainsi que sa collègue Berthie. Pour cela, il a du tuer et pousser son supérieur dans la gueule des zombies ! Il bloque l'entrée d'une arrière-salle et se donne un peu de répit. Hélas, la situation est précaire. Et les regards soutenus de Samuel en direction de Shirpa perturbent quelque peu Berthie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis ses débuts, la série Alice Matheson nous embarque dans son univers aussi particulier qu'original. Ce thriller horrifique se montre à chaque fois convaincant, hormis sur le 4ème opus quelque peu raté. Heureusement, nous replongeons dans une tripaille sanguinolente et putride de première classe avec ce cinquième volet qui se focalise sur Samuel Gibbs, un personnage apparu dès le second tome. Guère sociable, celui-ci aime une infirmière qui n'a d'yeux que pour un beau médecin. En catapultant ces gentilles personnes dans un sous-sol surpeuplé de morts-vivants, les attitudes et les réactions ne sont plus les mêmes. L'histoire monte progressivement en puissance et l'ensemble apparaît comme cohérent. Même si certains rebondissements sont prévisibles, on passe un très bon moment à suivre les héros dans leurs tentatives de survie. Les quelques révélations glissées ici et là augurent d'ailleurs du meilleur pour le prochain tome qui viendra conclure ce premier arc narratif. Les dessins sont réalisés par le tandem Lucio Leoni et Emanuela Negrin. Les planches sont efficaces et la colorisation des studios Digikore permet de conserver une véritable continuité esthétique à la série. Un bon album.
