L'histoire :
Alice a énormément de mal à comprendre comment certaines femmes peuvent avoir envie de donner la vie. Au milieu des couveuses, elle observe les bébés et plus précisément la petite Rose. Soudain, un homme armé, Luke, fait son entrée, accompagné par Judith, la mère-porteuse de l'enfant. Elle ne veut plus abandonner son bébé. Avec l'aide de son frère, elle compte sortir de l'hôpital. Cela n'est guère possible car l'établissement est toujours protégé par des militaires. La situation se tend plus encore lorsque des soldats entrent à leur tour dans la pouponnière. Le directeur Morgan Skinner arrive à son tour et tente de calmer tout le monde. Il connaît bien Judith, puisqu'il est celui qui a sollicité la jeune femme pour porter l'enfant. Alors qu'il parvient à négocier le départ d'Alice de la pièce, il essaie de convaincre la mère porteuse d'arrêter cette crise. De quoi laisser un peu d'avance à l'infirmière pour lui permettre de fouiller le bureau de Skinner...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis trois albums, Alice Matheson bénéficiait des talents de scénariste de Jean-Luc Istin, créateur de l'héroïne et de la série. Pour les tomes 4 et 5, il a partiellement cédé son poste à Stéphane Betbeder. L'histoire de cet album se focalise majoritairement sur la personnalité trouble de Morgan Skinner. Le directeur de l'hôpital a l'air d'en savoir beaucoup sur Alice Matheson, sur ses pulsions meurtrières et... c'est tout l'intérêt du récit de Stéphane Betbeder. Or le jeu du chat et de la souris potentiellement grisant entre Matheson et Skinner laisse place à une histoire malhabile. Les rebondissements ne sont pas vraiment à la hauteur de ceux que l'on a connu. L'intervention des zombies dans l'album ont plus l'air de combler les vides que d'apporter quelque chose. Bref, l'ensemble est ennuyeux et hormis une continuité de ton dans les dialogues (écrits par Jean-Luc Istin), la série marque clairement un temps d'arrêt. Au dessin, Federico Pietrobon succède à Philippe Vandaëlle et à Zivorad Radivojevic. Le résultat n'est pas non plus du même niveau que sur les premiers opus. Les personnages semblent moins fouillés, seule la colorisation des studios Digikore permet de conserver une uniformité. Les auteurs ne sont donc pas parvenus à rendre intéressantes les révélations sur une des figures importantes gravitant autour d'Alice Matheson. Un raté...