L'histoire :
C'est au tour du Docteur Jordan Barry de passer entre les mains de l'inspecteur-chef Kitson. Le policier enquête sur les sombres événements qui se déroulent à l’hôpital. Il malmène un peu le médecin sur sa sulfureuse réputation et sur ses liens avec l'infirmière Payne. Jordan répond que le comportement de cette dernière était étrange depuis qu'il l'avait larguée et qu'il lui avouait avoir des vues sur une certaine collègue nommée Alice Matheson. Le nom de cette dernière trotte dans la tête de l'inspecteur-chef Kitson depuis déjà quelques temps... De son côté, Alice s'adonne chaque nuit à sa nouvelle activité favorite : l'élimination de ressuscités dans les rues londoniennes. Malheureusement, elle ne ressent pas grand chose. Alice capture cependant quelques morts-vivants qu'elle emmène à son repaire secret, une cache située sur les docks, où elle a de l'équipement médical. Elle compte aussi profiter de son temps de pause avant de retourner à l'hôpital... mais à ce moment, Alice reçoit le coup du fil d'une amie. Celle-ci a été mordue par un type qu'elle a abattu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les hôpitaux, les morts-vivants et les tueurs en série vous hantent de cauchemars, la lecture d'Alice Matheson risque de vous traumatiser pour longtemps. La série écrite par Jean-Luc Istin est parvenue à convaincre un large public adepte de frissons et de gore, dès son premier album, avec un mélange des genres très efficace. Pour son troisième volet, la série nous en apprend un peu plus sur le passé de cette belle et froide héroïne. On aperçoit entre autre ses véritables parents, qui n'avaient pas vraiment l'air d'être des gens recommandables... Mais également une amie nommée Amy, qu'Alice connaît depuis l'école. C'est surtout cette dernière relation qui est mis en avant par le scénariste. On apprendra notamment comment Alice a appris à simuler certains gestes en vue d'être sociable. Bien évidemment, le récit n'oublie pas de faire apparaître des zombies, peut-être même plus que d'habitude. Sans oublier quelques cases au sein desquelles la belle se découvre. Ce tome d'Alice Matheson bénéficie d'un découpage réussi et proche, dans l'esprit, du rythme d'une série télé, avec son lot de rebondissements et des cliffhangers bien amenés. On ne s'ennuie pas un instant et le dessinateur Zivorad Radivojevic confirme les bonnes impressions laissées par son travail sur le précédent opus. Alice Matheson est une série de genre racée et addictive.