L'histoire :
2216, couronne australe de la voie lactée dans l’hémisphère sud. Un vaisseau terrien découvre une base spatiale ayant l’apparence d’un immense anneau de plusieurs kilomètres. Après avoir scanné la base, l’équipage décide d’y entrer afin de découvrir s’il y a de la vie. Après avoir marché quelques mètres, le scan biométrique repère des présences extraterrestres mesurant plus de 25 mètres de haut. Puis soudain, avant même que le lieutenant du groupe n’ait pu donner le moindre ordre, chaque membre se fait sauter la cervelle, poussé par une force extérieur qui semble prendre le contrôle de leur cerveau… Quelques temps après et en représailles de l’intrusion de l’équipage terrien, le vaisseau extraterrestre vient se positionner au-dessus de la planète bleue et détruit en quelques secondes la mégalopole du grand Jakarta et ses 45 millions d’habitants. Cet événement déclenche officiellement la guerre entre les terriens et les « mantas », surnom donné à la menace extra-terrestre, à cause de leur ressemblance avec la créature marine. 21 mois plus tard, les autorités militaires terriennes ont mis au point des androïdes capables d’exterminer l’adversaire. Ils les envoient sur une planète tellurique de l’hémisphère nord pour mettre fin à la menace. Or dès le début, une anomalie se produit ! En effet, deux androïdes refusent le combat et préfèrent déserter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure au sein de la série concept Androïdes, le scénariste Christophe Bec propose une intrigue particulièrement intéressante. Il dévoile en effet une guerre totale entre des androïdes ultra perfectionnés et des entités extra-terrestres. Tout en nous mettant au cœur des combats, l’auteur fait un flashback narratif pour nous expliquer les prémices de ce conflit. Ainsi, on comprend que les humains possédant des faiblesses trop facilement exploitables par les aliens, ont dû créer des robots qui ne posséderaient aucun comportement humain, susceptibles de leur porter préjudice. Cependant, très rapidement, deux d’entre eux vont prendre la décision de déserter alors que ce n’est pas écrit dans leur codage… On suit avec intérêt les avancements de la guerre, mais aussi les comportements des déserteurs, afin de découvrir les raisons de leur geste. En ce sens, le scénario est donc plaisant, mais il pèche en étant dénué de personnages principaux. Les deux robots déserteurs font un peu office de leaders au sein de ce scénario, mais étant donné qu'ils ont exactement la même apparence que les autres, on a du mal à s’y attacher. Il leur manque le charisme du héros. Le design de ce 6ème tome est assuré par le dessinateur de Troie et Médicis, à savoir Erion Campanella Ardisha. Avec son découpage dynamique et ses grandes cases donnant clarté et vie à l’univers, l’illustrateur prouve qu’il est aussi à l’aise dans le registre futuriste qu’historique. Cette très bonne histoire magnifiquement mis en images y aurait donc gagné à avoir des personnages plus charismatiques…