L'histoire :
Officiellement employée chez une bouquiniste, Juliet Nash est en fait prostituée et tueuse à gage, sous le pseudo d’Angeline. Par le biais d’un site web, elle propose des contrats aux femmes qui veulent se venger de leurs maris adultères et… de les flinguer contre rétribution. Cependant, le dernier contrat accepté par Angeline avant de se ranger, a très mal tourné. Elle a carrément buté Madame le Maire de la Nouvelle-Orléans au lieu de Neil Turner, son amant ! En fuite à travers les terres marécageuses de Louisiane, elle et sa nouvelle complice, une junkie qui lui a filé un coup de main providentiel, sont poursuivies par toutes les forces de police des environs. Réfugiées dans un baraquement avec des paumés, elles ont également une pleine mallette d’un demi million de dollar en billets verts, volés à l’homme qu’Angeline a raté. Or le temps lui est compté : elle a promis à sa fille de 8 ans de venir la chercher dans son foyer d’accueil 36 heures plus tard à Dallas. Si elle loupe ce rendez-vous, elle en perd définitivement la garde. C’est alors que débarque Neil Turner, entouré d’hommes en armes, guidé par un mouchard planqué parmi les billets. Après avoir fait le ménage, il lui annonce faire parti de l’IRS (le fisc américain) et l’embarque vers une mystérieuse destination…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second épisode met un terme au premier cycle de ce road-movie de série B au ton résolument rock’n roll. En effet, le scénario signé Adeline Blondieau (l’actrice du feuilleton Sous le soleil) et Eric Summer (réalisateur et scénariste de séries TV) ne fait pas dans la dentelle, préférant l’action à la délicatesse des rebondissements. Résultat : ça flingue, ça pulse et même dans le silence absolu, on a véritablement le sentiment que la BD est fournie avec une bande-son signée AC/DC. Les puristes en profiteront d’ailleurs pour lire l’album en compagnie des morceaux d’anthologie préconisés dans la préface... Parfaitement amorale, la héroïne bénéficiera tout de même d’un happy-end aussi improbable que téléphoné. Entre temps, les rebondissements sont un peu stéréotypés et douteux (l’aide providentielle de la mamie black, la convention rock à bord du clipper sur le Mississipi, pour faire couleur locale…). Bref, même le dessinateur Serge Fino, à qui revient la difficile tâche de remplacer Sébastien Goethals sur le graphisme, semble parfois « s’être débarrassé » de certaines cases, un peu bâclées. Une conclusion décevante…