L'histoire :
La nuit est tombée sur York City. Encore affairé derrière le bureau de son luxueux appartement, situé au sommet du Love Hôtel – établissement des plus côtés – Sir Francis Neydouik écrit. Son majordome le dérange un instant afin de lui porter un thé, puis il quitte la pièce. Lorsqu’il y entre à nouveau un peu plus avant dans la soirée, son maître est mort, criblé d’armes blanches. Rapidement la police est sur les lieux. Le commissaire Belton mène l’enquête. Le majordome est naturellement suspecté. Mais, outre que l’homme servait avec zèle feu le ministre de armées depuis 15 ans passés, sa tunique est immaculée de toute trace de sang, chose impossible vu l’ampleur de la boucherie s’il était le coupable. Les autres clients de l’hôtel semblent corroborer la version donnée par le majordome : rien vu, rien entendu. Si tel fut vraiment le cas, alors l’affaire s’annonce complexe. Qui a fait le coup ? S’autant qu’un autre coupable possible – au regard de son passé de malfrat – est retrouvé écraser contre un mur par une bouche d’incendie arrachée en pleine rue. Incroyable ! Jim, Jenna et leurs ami(e)s décidés à résoudre le mystère vont avoir du fil à retordre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
D’essence, Les Arcanes du Midi-Minuit est une série fantastique. L’univers d’inspiration steampunk imaginé par Gaudin et Trichet, repose sur l’étrange faculté (mais aussi servitude) de son héros a passé, d’un regard posé sur un miroir, d’homme à femme – et inversement, c’est selon. De fait, Jim et Jenna Mc Kalan, respectivement agent des services de Sa Majesté et horlogère, se partagent une même existence. Surprenant, non ? Avec l’Affaire Sylvak, 5ème épisode des aventures de l’agence du Midi-Minuit, le rythme de l’intrigue s’emballe. Les meurtres s’enchaînent par le seul pouvoir (extraordinaire !) de la pensée d’une belle artiste criminelle. De bout en bout, nos auteurs parviennent à maintenir le suspens avec une fin ouverte où Jenna manque d’y passer et Jim… Jim, vous le saurez en lisant la suite : l’Affaire du détenu 3491 ! Mais c’est une autre histoire. Quoi qu’il en soit, la cinquantaine de planches de cet album marque un emballement pour la série. Après 4 tomes de mise en place, Gaudin et Trichet ont pris la pleine mesure de leur bébé. Un format rodé – qui mériterait aujourd’hui d’évoluer – une esthétique impeccable et une dynamique tant visuelle que narrative certaine. Efficace et vendeur. Sans atteindre les sommets du 9ème art, les Arcanes du Midi-Minuit est un titre grand public – filles comme garçons – d’excellente facture, réglé au poil. Un moment assuré de détente appréciée !
