L'histoire :
Comme tous les enfants de son âge, Arthur est fasciné par les histoires que lui raconte sa grand-mère pour l’endormir : ses rêves sont peuplés de tribus africaines et d’inventions incroyables, tirées d’un vieux grimoire, souvenir de son grand père mystérieusement disparu depuis quatre ans. Du haut de ses dix ans, Arthur est bien décidé à suivre les indices laissés par son grand père et compte sur Alfred, son gros chien, plus affectueux qu’intelligent, pour l’aider à sauver la maison familiale, menacée par un promoteur sans scrupule. En effet, sa grand-mère est dans l’incapacité de payer toutes ses dettes et ce promoteur lui laisse 48 heures pour faire ses valises et quitter la maison. Dans l’urgence, elle décide à contrecœur de vendre les affaires personnelles de son mari à un antiquaire encore plus cupide et arnaqueur. Tous les souvenirs sont revendus pour la modique somme de 300 euros. Pour Arthur, ce n’est pas la solution. Il tente désespérément de trouver le trésor caché par son grand-père, de très gros rubis qui seraient cachés dans le jardin et qui pourraient résoudre tous leurs problèmes. Il parvient alors à mettre la main sur un mot de son grand-père lui invitant à résoudre une énigme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Personne n’a échappé à la sur-médiatisation du célèbre film de Luc Besson Arthur et les Minimoys qui fait fureur dans les salles obscures. Les nombreux produits dérivés y sont pour quelque chose : vêtements, accessoires, magazines mensuels, jeux vidéo sont présents pour mieux nous faire connaître cet univers fantastique. Il était évident que la BD, un format de communication très prisé par les enfants et les ados, allait faire partie du lot. Dès la couverture, on sent bien que la simplicité sera le mot d’ordre de la série : pas d’images de synthèse, pas de grands effets informatiques… et ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour les jeunes lecteurs. Le scénario, calqué au début sur celui du film, démarre lentement et il n’est pas question de dévoiler l’univers des Minimoys pour ce premier opus. Au contraire, il met en place les bases de l’histoire, les sentiments, les personnalités des personnages principaux et surtout celle d’Arthur, un petit garçon très admiratif de son grand-père et qui souhaite faire tout comme lui. Le promoteur et l’antiquaire sont volontairement sournois et cupides pour être détestés des enfants, mais leurs attitudes sont peut être légèrement trop prononcées pour les lecteurs plus âgés. Sur ce scénario qui sert de prémisse, les dessins sont aussi très simples mais en aucune façon bâclés. Certes, ils ne constituent pas une révolution en soi mais sont plaisants à regarder. Les couleurs ainsi que les jeux de lumières tout aussi simples sont à la hauteur du reste. Rappelons qu’il y aura deux albums pour résumer le premier roman. Cette série BD est donc particulièrement dédiée aux enfants ; les autres classes d’âges préféreront sûrement le film qui lui, est ouvert à un public plus large. Malgré cela, cette histoire s’avère prometteuse.