L'histoire :
En capturant les membres des mains-d'or, les amis de Ash, Faust apprend que cette dernière s'est rendue à la cathédrale pour y dérober un vieux grimoire contenant des informations sur son passé. Sentant le piège, le jeune garçon fonce en direction de la cathédrale, mais il est trop tard. Un mouvement occulte de l'église a déjà mis la main sur la jeune fille. Mais cette fois-ci, le cardinal ne compte pas l'enfermer de nouveau. Il espère en effet se servir de son pouvoir pour assouvir ses propres desseins. Pendant ce temps, Alexej et ses amis des mains-d'or tentent de trouver une solution pour s'échapper de l'atelier de Faust. Ce dernier finit par rentrer et annonce aux garçons qu'il va les éliminer, car ils en savent beaucoup trop sur Ash et son étrange pouvoir permettant d'octroyer la vie éternelle. De retour au pensionnat, Kamila se prend une rouste de la part de la directrice. Cette dernière sait que Ash et elle ont violé un sanctuaire religieux dans le but de dérober un grimoire. Elle lui annonce ensuite que son père a décidé qu'elle ne resterait plus au pensionnat, il passera la prendre dans quelques jours. Ne pouvant plus compter sur Ash, Kamila s'enferme dans sa chambre et tente de faire partir son bébé en se donnant de gros coups de bâton dans le ventre. C'est alors qu'elle reçoit la visite d'Alexej. Lui et Faust ont un plan pour sauver Ash. Mais pour le mener à bien, ils vont également avoir besoin de son aide...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une première partie plus que convaincante, la suite de ce diptyque sombre et élégant redémarre sur les chapeaux de roue. À peine a-t-on découvert qu'Ash peut sauver la vie de quelqu'un en concluant un pacte avec ladite personne, que la jeune fille se fait à nouveau capturer par l'église. Or cette fois ci, hors de question de l'enfermer : elle sera plus utile en étant employée. On découvre au cours de cette deuxième partie comment la jeune fille peut conclure un marché ; on apprend surtout à quoi il faut renoncer pour que celle que les hommes ont surnommé le diable, il y a 400 ans, honore ce pacte. Au cours de la lecture, on nous en révèle également plus sur le personnage de Faust et son ambition de réussir là où ont échoués ses parents. Cette révélation le rend encore un peu plus attachant et c'est avec beaucoup d'intérêt que l'on suit son alliance avec les amis de la jeune fille. La lecture est très agréable : on ressent bien la tension qui monte à mesure que l'on s'approche de la conclusion. La puissance du récit tient aussi au talent graphique dont fait preuve Krystel. La dessinatrice prouve une vraie griffe personnelle avec des dessins appliqués, limpides et idéalement mis en pages, le tout mâtiné de manga et des ambiances gothiques propres à certains jeux vidéos. Pour conclure, cette série n'a qu'un seul défaut : être déjà finie ! On aurait bien aimé rester plus longtemps en compagnie de l'Anguis Seductor Hominum...