L'histoire :
Quelque part dans le désert, une base secrète high-tech. A l’intérieur de l’enceinte, au cœur d’un dédale technologique et médical, un être décharné, à moitié mort, est branché à tout un tas d’appareils médicaux et à des substances bizarroïdes. La protection rapprochée du lieu n’empêche pas une jeune femme seule et bondissante d’attaquer à l’aide de sa force incommensurable et de sa résistance surhumaine. Elle fait exploser une voiture devant l’entrée et se livre à un véritable massacre, à mains nues. La réplique des militaires à l’aide d’armes ultra modernes lancées par des missiles hélico-portés, n’ont pour effet que de la transformer en monstre gigantesque et plein de dents pointues… Bien des années auparavant, l’humanité se prépare à envoyer dans l’espace une mission d’urgence, pour faire des analyses sur un météore menaçant. En effet, une comète du même type a déjà rayé l’Inde de la carte du monde, faisant des dizaines de millions de morts. Fait curieux, parmi les membres de l’expédition, se trouve Johnny Clarke, un adolescent essentiellement connu pour être le fils d’un héros défunt de l’aviation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre annonce une Invasion silencieuse… elle est surtout très criarde ! Après 23 planches de délires organiques, gores, explosifs et très colorés (soit exactement la première moitié de l’album), le récit débute enfin. Quel rapport peut-il y avoir entre ce début indigeste et la suite, en flashback, plus tempérée ? Seul le développement de l’histoire dans les prochains tomes nous l’apprendra. Pour le moment, on a bien du mal à saisir la totalité des cadrages et ce qu’ils représentent. Le dessin du mexicain Francisco Herrera est un peu au 9e art ce que le tag urbain est aux toiles de maître. C’est dynamique, coloré, certes peut-être « artistique », mais assurément illisible. Cela est en partie dû à son style graphique très particulier (il vient du comics djeunz made in US), mais aussi à la colorisation des traits de contours, de plus en plus systématiques dans les BD chapotées par Crisse. Du coup, on en oublierait presque le scénario signé Hicks de ce premier demi-épisode, assez conventionnel et moyennement convaincant. On vous la fait courte : une météorite « en forme de visage » (qu’il faut franchement chercher pour… ne pas trouver) menace la terre d’une apocalypse. Pour y remédier, on y envoie une expédition scientifique avec un ado dedans (bien sûr !). Déjà, quand c’est Bruce Willis au cinoche qui s’y colle, on rit jaune. Ici, il y a de quoi porter plainte contre Hicks…
