L'histoire :
À la recherche du tueur au masque de Méphistophélès dans les catacombes situés sous l’opéra de Paris, les enquêteurs Flora Vernet, Hugo Beyle et l’écrivain et journaliste Gaston Leroux sont finalement pris au piège et risquent de finir noyés. Cependant, une voix providentielle communique soudainement avec Flora et permet aux trois acolytes d’en sortir vivant. Ni une ni deux, Flora fonce voir la médium madame Neige pour en savoir plus sur l’événement surnaturel survenu dans les catacombes. Elle découvre alors que la personne qui l’a aidée n’est autre que sa défunte mère, sous forme d’un esprit frappeur ! Après avoir averti sa fille que le tueur qu’elle poursuit est une créature de l’ombre impossible à arrêter pour un simple humain, le fantôme se met soudainement en colère et s’en prend à la médium. Juste après l’avoir fait disparaître, Madame Neige précise à Flora que l’émotion dominante d’un revenant est liée à l’état dans lequel il était lors de sa mort. Dans le cas de sa mère, elle semble avoir péri en étant furieuse ! Pendant ce temps, le tueur de l’opéra fait une nouvelle victime en la personne du régisseur Raoul Périn. Tant que la diva Olympe De Fiortakas sera maintenue dans le rôle principal de « Faust », le serial killer continuera d’éliminer des personnes au sein de l’opéra…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, le scénariste Thierry Gloris développait deux intrigues en parallèle. La principale mettait en scène nos deux enquêteurs préférés face à un tueur masqué ; la seconde, plus mystérieuse, était liée à la mort rapide de la mère de Flora et à son retour sous forme d'ectoplasme. Cette seconde et dernière partie de l’enquête lève le voile sur ces deux événements restés en suspens. Très rythmée, l’aventure se lit avec grand plaisir, toujours adroitement teintée d’humour et de paranormal. En bref, on retrouve tout ce qui a fait le succès des albums précédents, même si on regrette un peu l’absence de l’acariâtre Auguste Dupin au cours de cette enquête. Les amateurs de la première heure peuvent se lancer dans ce nouvel album les yeux fermés. Pour les autres, sans trop en dévoiler, présentons simplement la série Aspic comme une série d’enquêtes policières dont le surnaturel fait toute la saveur et le plus, par rapport aux autres série du genre. Côté graphisme, Emmanuel Despujol, qui a pris la suite de Jacques Lamontagne au tome précédent, offre du très bon travail. Il ne se situe certes pas encore au niveau de son prédécesseur, mais cela reste du tout bon quand même, sans jamais essayer de copier. Cette nouvelle investigation se termine de fort bonne manière, avec un final qui donne diablement envie de découvrir la suite...