L'histoire :
Avec la complicité de son acolyte Hugo, Flora a découvert que son ancêtre était un négrier et que la fortune de sa famille provient essentiellement du commerce d’esclaves noirs. Après avoir fait part de sa terrible découverte à sa tante et aux fantômes qui hantent la demeure familiale, ces derniers la remercient de leurs avoir remémoré leur passé avant de quitter les lieux enfin libérés grâce à la vérité dévoilée. En partant, ils lui souhaitent néanmoins beaucoup de courage pour vivre avec le poids du passé familial. Un passé qui pourrait ressurgir plus vite que prévu car, désormais, le duo de l’agence Aspic doit se lancer dans une nouvelle enquête afin de découvrir qui a empoisonné la mère de Flora. Or tout porte à croire que l’assassin est un membre de la famille ! En effet, la maman de Flora a été empoisonnée à l’aide d’un parfum offert pour ses 65 ans. Sous couvert de vouloir se réconcilier avec sa famille, Flora va rendre visite à ses sœurs et son père pour découvrir quel membre de la famille Vernet a offert ce cadeau... empoisonné ! De son côté, Hugo va récupérer le parfum caché sous le plancher de la demeure des parents Vernet pour faire analyser son contenu par le professeur Letendre et ainsi prouver qu’il s’agit bien d’un homicide.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un peu moins de deux ans d’attente, Thierry Gloris (scénario) et Emmanuel Despujol (dessin) nous offrent la conclusion de la quatrième (et malheureusement dernière) enquête de l’agence Aspic. Après avoir réglé les problèmes de cohabitation fantomatique de la tente de Flora, le duo se lance dans une ultime enquête des plus périlleuses au sein même de la famille Vernet. On avait pu découvrir précédemment que la mère de l’héroïne avait été assassinée et tout porte à croire qu’il s’agit de l’acte d’un membre de la famille… Sans en dire davantage pour ne pas gâcher la lecture, ce huitième tome est riche en rebondissements et bénéficie, comme pour ses prédécesseurs, d’une écriture au cordeau. Tout fan de récit policier ne peut qu’être emballé par un scénario aussi bien écrit faisant en sus référence à de grandes œuvres littéraires. Aux dessins, Despujol s’affranchit un peu plus à chaque album des graphismes de son prédécesseur (Jacques Lamontagne) pour offrir un graphisme plus « cartoonesque » que réaliste. Cela rajoute un côté burlesque plutôt plaisant, qui renforce l'humour de certains passages « légers », entre les moments plus « graves ». Bref, pour tout cela et encore plein d’autres choses, la série manquera énormément dans le paysage BD. Il est en effet assez rare de pouvoir lire une série où l’écriture comme la mise en images sont aussi travaillés, efficaces et percutants. On souhaite bon vent à Flora et Hugo !