L'histoire :
Cela fait déjà maintenant trois ans que le jeune Azaqi attend impatiemment le retour de sa sœur et de ses parents, tout en cherchant des occupations pour tuer le temps. Ayant fait le tour des activités ludiques depuis longtemps, Azaqi décide donc de faire un grand coup de ménage afin que la cabane soit nickel pour le retour de sa famille. Et alors qu’il chasse des oiseaux, qui ont une nouvelle fois construit un nid sur la cheminée, il découvre une jeune fille accompagnée d’un chat et chevauchant un piou géant, parcourant à toute vitesse la forêt. Surpris de croiser quelqu’un après des années de solitude au milieu des arbres, Azaqi tente de la prévenir qu’elle s’approche d’un énorme précipice. Hélas, la jeune fille, trop pressée, ne fait pas attention à lui. Soudain, Azaqi voit débarquer un imposant dirigeable qui fonce droit sur son habitation. Là encore, le jeune garçon fait de grands gestes pour attirer l’attention du pilote... mais c’est peine perdu. En quelques instants, sa cabane est détruite et l’engin volant continue sa route. Puis lorsqu’il a réussi à rattraper la jeune fille, le dirigeable lâche une armée de robots sur sa proie ! À l’aide de son chat se changeant en tigre de combat, Méloé se bat comme un beau diable face aux robots. Elle perd hélas rapidement le dessus. C’est à ce moment-là qu’Azaqi, plus en colère que jamais, déboule pour donner une leçon à l’ennemi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa toute nouvelle série, Nicolas Jarry met en scène un jeune garçon frondeur à la queue de singe et utilisant un bâton qui n’est pas sans rappeler le célèbre Sangoku dans Dragon Ball. De même, le héros évolue dans un univers imaginaire toujours à l’instar de Dragon Ball. Mais ce n’est pas tout ! En effet, on retrouve d’autres références à des œuvres majeurs qui sont comme autant de madeleines de Proust. Ainsi, on peut reconnaître le clin d’œil au célèbre gaulois Obélix, lorsque Azaqi profite des combats pour compter combien il met d’ennemis KO. Ou encore un lien avec les comics, avec une bande de super-héros possédant des pouvoirs. Fort heureusement, ce n’est pas tout. Le scénariste offre également une identité propre à sa série, avec pas mal d’autres éléments. Dans ce premier tome aussi rythmé que sympathique, on découvre la présence de robots contrôlés par les humains ou bénéficiant de leur propre âme pour agir et décider, d’un complot visant un roi, d’un meurtre mystérieux, mais aussi de la disparition tout aussi énigmatique de la famille du héros. Bref, l’univers est extrêmement plaisant et bénéficie en sus d'une profondeur aussi bien au niveau des événements que des personnages. Ce qui ne gâche rien, l’histoire est également très amusante. Aux dessins de cette nouveauté tout public, on retrouve Gianluca Maconi. Dans un style très différent de ce qu’il a notamment pu faire sur la série des Elfes (sylvains), le dessinateur met en scène les héros de manière plus caricaturale, avec des faciès très expressifs et amusants dans des décors et des scènes d’action qui gardent toute leur efficacité. Il s’agit donc d’un très bon divertissement qui donne fortement envie de suivre les protagonistes dans leurs prochaines aventures.