L'histoire :
Salle de contrôle de la section Eon. L’équipe en place devant ses ordinateurs vient de capter une anomalie de type WZH9 dans le secteur 724-77, dans la région de l’actuel golfe du Mexique. Après confirmation de l’anomalie par le poste central, un protocole est engagé, tandis que le Colonel Craigh est prévenu de l’incident. Après informations prises, il semblerait qu’il y ait une aberration dans l’emplacement-temps. Craigh se prépare à mettre sur pied une mission de reconnaissance afin de borner l’origine de ce curieux dérèglement. De son côté, en Dordogne dans le Massif Central, Bob Morane s’apprête à passer une délicieuse soirée en compagnie de Sophia Paramount, une journaliste venue l’interviewer pour écrire un article. Alors qu’il descend la cave de son manoir pour aller chercher une bonne bouteille de vin, Bob Morane tombe nez à nez avec un étrange oiseau qui semble tout droit venu des temps préhistoriques ! Après avoir maîtrisé le volatile, l’aventurier n’en croit pas ses yeux : en effet, un dinosaure vient d’entrer dans sa demeure ! Alors qu’il était dans la ligne de mire du fusil de Bob Morane, l’animal préhistorique disparait d’un coup via une sorte de portail lumineux... Dès le lendemain, l’aventurier fait appel à ses amis, notamment à la biologiste Natacha Illevitch pour tenter de résoudre ce mystère. Après avoir étudié le volatile dans la cave de Bob Morane, Natacha confirme que l’oiseau a toutes les caractéristiques d’un dinosaure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et de deux ! Après avoir réussi à faire revivre Bob Morane, l’œuvre phare d’Henri Vernes, au travers du très bon Les 100 démons de l’ombre jaune, Corbeyran, Christophe Bec et l’artiste Paolo Grella remettent le couvert avec ces Prisonniers du temps. Et cette fois, le scénario va frapper fort puisqu’on va retrouver le plus grand des aventuriers dans une mission à hauts risques au temps des dinosaures ! Pour ce faire, le duo Corbeyran / Christophe Bec se replonge dans l’esprit des BD d’antan où les scénarii ne s’embarrassaient pas trop de justesse scientifique... De fait, l’aventure prend la forme d’une véritable madeleine de Proust, avec de l’action et des dinosaures ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la narration fonctionne parfaitement, car il est difficile de lâcher la lecture une fois passées les premières planches ! En ce qui concerne la partie graphique, Paolo Grella réalise un excellent travail qui reprend tous les standards chers à Henri Vernes, mais avec un trait actuel et énergique. L’homme a su capter l’essence des BD originales du maître sans jamais les dénaturer, ni en faire une pâle copie. En fin de comptes, cette BD très sympathique reprend à son compte l’univers de Bob Morane sans se prendre la tête. L’équipe créative a réussi encore une fois à rendre hommage au travail d’Henri Vernes avec cette histoire abracadabrantesque mais ô combien réussie !