L'histoire :
Nous sommes en l’an 3000 et des poussières. Quentin Wolff est une sorte d’aristo déchu reconverti en homme de main. Le haut-commissaire à l’énergie, Swanwick, l’envoie en mission d’espionnage sur une planète dirigée d’une main de fer par des moines-soldats. Il se voit attribuer la compagnie d’une jeune femme, le colonel Jaeger, à qui il doit taire sa mission. Leur voyage s’effectue à bord d’un vaisseau pénitencier, pour des raisons de discrétion. Mais Wolff ne s’est pas fait que des amis au cours de sa vie. Sur le vaisseau, sont emprisonnés bon nombre de criminels qu’il a lui-même contribué à arrêter. Notamment Franz Jünge et Jaxan Chavez, du feu-syndicat des docks, qui prennent d’emblée Jaeger en otage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier tome, pour le moins énigmatique, est fort alléchant. Constitué du mariage entre un futur technologique et des styles empruntés au passé (les flèches et contreforts des cathédrales), le 31e siècle dépeint est plutôt crédible. Le trait acéré de Toni Fejzula colle parfaitement à l’ambiance, notamment aux architectures futuristes ou ecclésiastiques et aux sales bobines des personnages. Côté scénario, les combines habituellement utilisées pour planter le décor sont habilement contournées, n’offrant au lecteur que le flot du récit pour se familiariser avec ce nouvel univers. Ainsi, la plupart des éléments du scénario d’Alexis Nikolavitch ne sont que suggérés. Ce qui reflète par ailleurs l’énorme travail de création en amont. Forcément, il y a tant à appréhender...