L'histoire :
Un caniche croise son vieux pote Marvin. Il n’en revient pas de son nouveau look gothique, limite punk. Il l’a presque confondu avec un hérisson ! Aurait-il changé de toiletteur ? Non non, Marvin lui conseille juste de ne jamais pisser sur une clôture électrifiée.
Aldo, un petit chien, pourvu d’un petit museau pointu et un peu bigleux, se lance dans une tirade de séduction un peu lourde, à l’intention de la chienne qu’il vient de croiser. Pas de bol, le pigeon lui conseille de courir aller voir un opticien.
Un chien-chien à sa mémère pose tout un tas de questions existentielles à l’un de ses congénères poilus. Quel est son rôle dans la société ? Est-il juste un animal de compagnie ? Est-il vraiment le meilleur ami de l’homme ? Il s’agace que l’autre ne réponde pas. L’autre, vraiment très poilu, finit par lui poser une question d’un tout autre registre : pourquoi ça fait plus d’un quart d’heure qu’il cause à ses fesses ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des BD qui mettent en scène des chachats dans tous les compartiments de leur psychologie féline ambigüe, il y en a des caisses ! Mais finalement, quid des chiens ? Jadis, Snoopy, Cubitus, Boule et Bill, Kador ont tous eu leur petit succès. Or récemment, le chien est un peu le grand oublié du règne animal. On s’amuse des oiseaux, des insectes, des chevaux, des blaireaux et des renards, et même des dinosaures, il n’y a pas de raison que les comportements et attributs disparates du meilleur ami de l’homme ne soient pas décortiqués et parodiés. En auteur complet, Olivier Supiot répare cette injustice, en jouant essentiellement sur les apparences bigarrées des nombreuses races de chien : du rikiki, au trop poilu, en passant par le snob ou le tout fripé, ici tous ont droit à leur strip gaguesque d’une demi-page. Chiens de chasse, d’arrêt, de berger, d’attaque, de sauveteurs ou à-sa-mémère sont mis en scène à travers leurs spécialités, à l’aide d’une griffe caricaturale et très colorée – assez proche de celle qu’utilise Supiot pour Lili Crochette. Evidemment, on n’échappe pas à quelques gags « faciles » ou un peu nigauds. A la longue, les inspirations humoristiques ont légèrement tendance à s’étioler. Quelques situations ou ressorts inattendus sauront tout de même vous soutirer rires ou sourires. Un recueil à découvrir par bribes…