L'histoire :
Le mécano Idris s’occupe de rafistoler les parois du rafiot dans lequel il se trouve. Un vaisseau spatial gigantesque construit à la va-vite avec de vieux propulseurs chinois. Il fait partie d’une armada de dizaines de vaisseaux, tout ce qui reste du vieil empire méditerranéen. A son bord, les conditions de vie se dégradent de plus en plus, les pannes et défaillances techniques font péter les vaisseaux les uns après les autres. Idris travaille comme un força pour gérer avec son équipe les avaries qui s’accumulent. Il vient de finir une astreinte difficile et n’aspire qu’à une chose, retrouver sa femme et ses gosses en attendant la prochaine alerte. Au vestiaire, avec son collègue Torche, un lieutenant de vaisseau vient les informer qu’ils sont réquisitionnés pour faire des heures supplémentaires, car deux avaries majeures viennent de se déclarer aux niveaux des réacteurs. Il n’en faut pas plus pour faire péter les plombs d’Idris, qui refuse tout net en écrasant la tronche du lieutenant, avant d’être neutralisé. Cette fois, Idris se retrouve au trou en attendant sa condamnation. Ce sera certainement la peine capitale si le gradé qu’il a amoché vient à mourir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome de la série-concept Conquêtes dirigée par Jean-Luc Istin emmenait un groupe d’humains fuyant la terre, sur une exoplanète de glace. Ce second volume totalement indépendant reprend la même idée est conduit une armada de vaisseaux en mauvais état vers la planète Deluvenn. Cette planète est quasi recouverte par un océan et ses quelques terres émergées recèlent les ruines d’une civilisation disparue. Cette aventure spatiale met en avant un mécano super costaud, bricoleur de génie, Idris, accompagné de sa famille. Une fois sur la planète, l’intrigue se construit autour de poulpes géants hostiles vivant dans les mers et les restes d’une civilisation semi-aquatique disparue (ou presque). Une trame scénaristique très classique de science-fiction s’opère, au cours d'une aventure de conquête de planète inconnue : des découvertes, des rencontres surprises, des déboires, des combats et une extinction de masse. Tout ceci est emmené par le dessin hyper réaliste de Bertrand Benoît, à l’aide d’un noir et blanc efficace, dynamique, fournissant des décors fournis super maîtrisés. Les détails foisonnent et rendent le récit encore meilleur. La version collector en noir et blanc est superbe, elle comprend en prime un making-of de quelques pages mettant en avant les recherches et croquis des personnages.